Risques de dérapages clownesques… Mais c’est immédiatement qu’il y a dérapage et clowns (sans déguisement et sans nez rouge). Elle et lui. Lui dans sa cage à musiques (il fait tout : claviers, percussions, flûtes, etc. et même gong à distance). Il faut le voir, les effets sont hilarants. Elle a pour lui les yeux de Piaf pour un amoureux : elle voit la vie en rose dans sa petite robe noire. L’air de n’être prêts à rien et de vouloir tout, tout l’amour, toute la musique. Parce que les marins, c’est beau, parce que la vie, on peut lui dire Gracias, qu’il faut la croquer, parce que les hommes, les hommes… Et pourtant il y a lui, pour elle, avec ses obsessions, avec l’apocalypse et le retour à la réalité, à leur réalité. Ça vaut bien une dernière chanson d’amour, partage de bouche à bouche, magnifique baiser final, comme dans les films de naguère, avant que s’éteignent les projecteurs.
On sort de là, on est bien, on salue le voisin, on salue la voisine avec qui on vient de passer une heure de rire, de bonheur en chansons.
J'ai vu ce spectacle au Samovar, à Bagnolet (93)
photo V. Langlais