LIVE REPORT | Pitchforck Music Festival Day 2
Polair
- 5 novembre 2014
- Live Reports
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Pendant que certains se déguisaient pour aller chercher des friandises, Halloween oblige, l’équipe du Limo s’est quand à elle rendue au Pitchfork festival !
Après avoir été subjugué par Kindness et Kelela lors de la soirée d’ouverture présentée par la Green Room Session, puis hypnotisés par Jon Hopkins et James Blake lors du Day 1, l’envie de découvrir l’avant-garde de la pop et du rock s’est faite de plus en plus forte…
Nous sommes arrivés pile poil pour Son Lux. Sur la green stage, Ryan Lott a débuté son concert avec son célèbre titre « Easy », une bonne introduction qui nous a permis de nous rendre compte vraiment de sa maitrise des codes du hip hop. Mais il ne s’est pas limité à cela, sa prestation est allée du métal à la pop, en passant par des envolées oniriques, comme sur son interprétation live de « Ransom » par exemple. Son Lux nous a largement prouvé qu’il maîtrisait une profonde étendue de registres musicaux et qu’il n’avait pas volé son titre de compositeur-interprète multi-genres.
Après avoir retourné Coachella et le South By SouthWest, les américains de Future Island sont arrivés et ont possédé le Pitchfork avec leur pop rock bien funky. Halloween spirit oblige, l’ensemble du groupe a fait son entrée sur scène déguisé. Samuel Herring, chanteur et leader du groupe s’étant transformé en vampire dégoulinant de sueur alors que William Cashing, le guitariste, avait revêtu un déguisement de sorcier. Des accoutrements qui ne les ont pas empêchés de mettre le feu, bien au contraire !
Une énergie phénoménale se dégageait de la scène, le public était emporté par le charisme saisissant d’Herring et sa grande maitrise des techniques vocales. Et ce ne fut pas les seules cartes qu’il a joué; son jeu de scène et ses pas de danses ont achevé de nous convaincre qu’on étaient en train d’assister à un très grand concert.
Bien que MØ fût tout fraîchement venue des provinces danoises et que son maquillage l’avait travesti en squelette, elle nous a fait chaud au coeur !
Ainsi, son concert fut un bon reflet de sa personnalité: éclectique, énergique et envoutant. Ce fut pour notre plus grand plaisir que ce petit bout de grande artiste en devenir s’est donnée à fond. Nonobstant le fait de sauter de partout et de maltraiter sa longue natte (Barbara Gould a du se retourner dans sa tombe), elle s’est autorisé un grand slam bien rock! Tout le long du concert elle n’a pas cessé d’être au plus proche du public!
Karen Marie Ørsted, s’est faite remarquée ces deux dernières années en accompagnant en tournée Major Lazer, en travaillant avec Diplo pour le titre « XXX 88″ mais surtout avec son dernier album « No Mythologies To Follow ». On a ainsi eu droit à quarante-cinq minutes de sonorités 80’s, reggae, 2 step ou pop, parfois même de la trap-music et tout ça a littéralement retourné le public. Bref, MØ ce fut bien.
Après une introduction électro-pop très graphique, Chvrches s’est alors lancé. Le public avait pu découvrir ce groupe par le passé, au travers de jeux vidéo (Fifa 2014, GT6) ou de séries (Grey’s Anatomy)et leur apparition au Pitchfork fut l’occasion idéale de découvrir leurs talents sur scène!
On aurait pu croire que Lauren Mayberry et MØ avait partagé la même maquilleuse, tant elles se ressemblaient, mais la performance de la chanteuse écossaise des Chvrches a montré qu’elle avait un style bien différent. Ce mini bout de femme et son crew nous ont offert une pop énergique avec des pointes de beats hip-hop mélangées à des phases très électroniques.
A la fin, Lauren et Martin Doherty ont échangé leur rôle, un retournement qui s’est avéré efficace, car la foule a réellement été conquise par la chanson de Martin ! Nous avons pu ainsi découvrir en live, leurs chansons « Gun » et « Recover » qui avaient reçue du Pitchfork l’appellation de Best New Music.
Ce fut ensuite le tour du groupe Saint Vincent qui, après avoir montré à l’Amérique ce qu’ils avaient dans le ventre lors du Letterman Show, est revenu pour la troisième fois dans la douce Lutèce.
Une formation résolument rock, qui était menée par la sexy Annie Clark aussi bien du coté du son que de la chorégraphie. En effet avec Saint Vincent on en a eu pour nos oreilles et pour nos yeux. Notamment sur les morceaux « Actor Out Of Work » ou « Cheerleader » où la chanteuse s’est installée en haut de son podium rose pour balancer un morceau riche en contrastes douceur/violence.
Après Mogwai jeudi, on eut de nouveau droit à un groupe écossais. Mais attention, pas n’importe lequel puisqu’il s’agissait de Belle & Sebastian, venus spécialement clôturer ce deuxième jour de festoche. En 2013, ils avaient déjà fait l’unanimité au Pitchfork Music Festival de Chicago. Et cette année, ils ont bel et bien tenus toutes leurs promesses…
Ces vieux de la vieille, nous ont gratifié d’une splendide pop oscillant entre balade, rock et folk. La présence d’une section conséquente de cordes a vraiment contribué à la dimension onirique de leur prestation. Ce fut difficile de ne pas succomber au charme de ce groupe mythique qui a su s’approprier la grande halle de la Villette en finissant sur une note tout en émotion.
Le moment était alors venu de partir, de prendre la direction du métro et de se remémorer tous ces moments merveilleux. Un sommeil profond et réparateur s’imposant afin de pouvoir affronter la puissance annoncée et tant attendue de la troisième journée…
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Belle and Sebastian, Chvrches, Future Island, live report, MØ, Paris, Pitchfork Festival, Son Lux, St Vincent