Dire, agir, doit on choisir ?

Par Missbavarde @Missbavarde


Dire les choses et faire les choses n’est pas donné à tout le monde. Et surtout pas facile. Ça effraie. Peut être que la timidité ou la peur de vivre empêche certaines personnes d’agir et de faire ce qu’elles disent. Cela peut engranger frustration, colère, déception aussi… Est ce un manque de courage que de ne pas aller au bout des choses ? Qu’avons nous peur de trouver en agissant réellement ? Se tromper ? Échouer peut être ? La vie est faite de risques, pourquoi ne pas les prendre ?
Est ce si difficile de faire ce qu’on dit ? Il y a toujours beaucoup de belles paroles, mais les actes suivent rarement. Parler c’est facile. Très facile. Mais agir est difficile. C’est engager notre parole, c’est se dévoiler, montrer qui nous sommes. Agir c’est comme sauter dans le vide, on ignore comment sera la chute, si elle sera douloureuse ou agréable. Faire le choix d’accompagner l’autre sur un bout de route c’est montrer une partie de soi à l’autre, peut être ses faiblesses qu’on préférerait garder pour soi, après tout se montrer toujours beau, brave et fort c’est tellement mieux auprès des filles. Mais être en soi rend les hommes encore plus beaux et attirants.
Doit on privilégier la parole aux actes ? Que construit on avec juste des mots ? Pas grand chose je crois… Les actes sont ils plus bénéfiques pour nous mêmes ? Agir peut porter à conséquences tout comme les paroles. Mais n’est ce pas preuve de lâcheté que de ne rien faire ?


J’essaie autant que possible de faire ce que je dis. J’assume entièrement mes paroles, j’assume entièrement mes actes, je revendique le fait de vouloir vivre, de vouloir profiter de la compagnie des autres, de penser à moi, à l’autre. Mais je vois bien que ça n’est pas le cas de tout le monde. Assumer ce que l’on dit et aller au bout, mettre en pratique des mots est effrayant. Est ce qu’on va regretter ou pas ? Est ce dans la bienséance ? Que peuvent penser les autres ? L’avis des autres je m’en contrefiche, ça n’a pas toujours été le cas cela dit. Il y a plusieurs mois de ça, j’ai dit, j’ai fait et je n’ai pas regretté. J’ai vécu. Quand on agit, qu’on s’assume, et qu’on suit ses envies autant que possible, doit on culpabiliser ? Ces mots que l’on prononce parfois tout bas, parfois dans sa tête ou tout fort, ces mots que l’on voudrait voir vivre, il n’y a que nous pour les rendre vivants. Je suis toujours surprise au début, étonnée, joyeuse, interloquée, puis je m’interroge, je doute, et j’insiste, je dis les choses, je dis ce que je pense, je parle de mes envies sans aucune honte, et je suis déçue, triste, en colère car sur une route il faut été deux et cette année j’ai toujours été plus vite que l’autre. J’étais plus prête que l’autre, plus courageuse que l’autre. Et l’autre me déçoit encore. Et ça se répète. Mais pour autant je ne changerais pas de cap, celui qui me suivra sera courageux, et ne craindra pas les actes. Il rendra vivant ses paroles, on rendra vivant les mots que l’on se prononce et les envies que l’on a au fond de nous. En attendant ce jour, je continuerais à dire mes envies, à dire mes mots et qui sait l’autre les saisira au bond…