Le musée nationale de la Renaissance du château d'Écouen présente jusqu'au 26 janvier 2015 une exposition intitulée L'étoffe des rêves : Le tissu d'ameublement dans les collections du musée dans le cadre de la réouverture de la salle des tissus. « La collection comporte des pièces allant du début du XVI e siècle à la fin du XVIIIe siècle, les points forts étant évidemment le XVI e siècle et le début du XVIIe siècle » d'autant plus que ceux-ci sont rares.
Le musée possède des vêtements et ornements liturgiques ; des vêtements civils, bourses, éventails et étuis brodés ; une collection de fragments d’étoffes comptant 439 pièces datées des années 1590-1640 ; des dentelles ; des tissus d’ameublement …
« Les œuvres textiles sont particulièrement fragiles à la lumière et à la poussière ; elles ne supportent pas une exposition prolongée. Pour des raisons de conservation, cette collection ne peut donc pas être présentée en permanence au public ».
Les tissus ont une place très particulière dans la décoration d'intérieure depuis l'Antiquité. Au Moyen-âge on en utilise partout, non seulement sur les murs et les meubles mais aussi pour délimiter des espaces. Un très grand nombre d’enluminures de toute l'époque médiévale en témoigne. Il nous reste très peu d'exemples conservés de cette période. Cet engouement pour les étoffes d'ameublement couvre tous les siècles en France jusqu'à la fin du XIXe. Pour les XVIe et XVIIe siècles les exemples conservés sont rares aussi. D'une manière générale, les tissus étant fragiles une exposition sur des exemples anciens est toujours particulièrement intéressante.
Avec cela, le musée présente sa collection permanente très fournie et de qualité.
Photographies ci-dessus : « Lit de poupée ou maquette de lit. France (?). XVIIe siècle ou XVIIIe siècle. 52,5 x 37 x 23 cm. Soie, fils métalliques, taffetas broché. » La qualité d'exécution des tissus est impressionnante.
Photographies ci-dessous : « Tapis de table de toilette. Italie (?). Début du XVIIe siècle. 132 x 96 cm. Lin et soie, broderie et tissage. » En fait il s'agit d'une toilette (petite toile) que l'on pose sur une table (table de toilette) qui ne devient un meuble spécifique (avec son miroir incorporé) qu'au XVIIIe siècle. Voir sur ce sujet par exemple les articles La Toilette d'apparat des XVIIe et XVIIIe siècles, La Toilette galante de l'Amour, Paris, Estienne Loyson, 1670, Dame à sa toilette sous Louis XIV, ou d'une manière générale tous ces articles.