Il paraîtrait...

mercredi 5 novembre 2014

- qu’un collectif féministe français dénonce une injustice, preuves à l'appui, une injustice de plus dans ce monde injuste. De quoi s’agit-il ? De la méconnue woman tax, appelée aussi fémini-taxe ou taxe rose. Qu’est-ce à la caisse ? Un prix plus élevé pour un produit quotidien pour les femmes. Concrètement, et exemple loin d’être unique, le collectif a constaté qu'acheter un rasoir au rayon beauté revenait deux fois plus cher à une femme alors que seul l'emballage, bleu ou rose, changeait. Explication ou hypothèse, sur lesquelles s’appuient peut-être les vendeurs ou revendeurs, l’injonction faite au corps des femmes, qui est bien plus importante que celle qui est faite au corps des hommes, qui pousserait les femmes à accepter un budget plus important pour tout ce qui relève des soins. Sachant que l’inégalité des salaires hommes/femmes est estimée à 19,4%, ça ressemble à ce qu’on pourrait appeler une double injustice. Dans le désordre, tout ou partie : dire, écrire, agir, manifester, pétitionner, hurler…au minimum.
- que 57 téléphones portables se vendent chaque seconde dans le monde. Pour ceux qui n’auraient pas vu le magazine Cash Investigation hier soir, rappelons quelques faits édifiants. Les plus grandes marques du monde, Apple et Samsung en tête ou entre autres, sont coupables d'après l'ONG China Labor Watch de négligences et d'exploitations d'enfants. Certains enfants chinois, âgés de 12 ans, travaillent 13 heures par jour, un mois de jour, un mois de nuit. Par ailleurs, l’extraction de minerais nécessaires à la mémoire interne des téléphones s’effectue en République Démocratique du Congo. Là encore, les conditions de travail sont exécrables, des enfants sont exploités, et tous les travailleurs reçoivent un salaire de misère. Cinq ouvriers meurent dans les mines chaque mois. Le comble de l’exploitation de l’homme par l’homme. Dans le désordre, tout ou partie : dire, écrire, agir, manifester, pétitionner, hurler…au minimum.
- qu’un collectif de parents d’élèves de Saint-Saint-Denis a construit un ministère des bonnets d’âne en plein centre-ville de Saint-Denis. Et pour quoi faire, vous me le demandez ? Pour dénoncer ? Pour protester ? C’est toujours mieux que détruire ! Ils veulent organiser un speed dating pour recruter des instits remplaçants, ou lancer le site adopteunprof.org, et surtout récolter des témoignages pour constituer un recours auprès du Défenseur des droits. Département en pénurie d’enseignants en maternelle et en primaire, dans lequel l’Education Nationale a fait appel à Pôle Emploi pour recruter des professeurs des écoles à l’arraché, le 93 voit ses parents d’élèves excédés tenter de prendre la main, de faire bouger les choses, de secouer le cocotier, bref, d’alerter. Déjà qu’ils habitent le département le plus pauvre et le plus dangereux d’Ile-de-France, il semble qu’il y ait trop de gouttes d’eau qui fassent déborder leurs vases. Dans le désordre, tout ou partie : dire, écrire, agir, manifester, pétitionner, hurler…au minimum.