Cancer du poumon: un nouveau diagnostic sanguin précoce présenté par l'Inserm (...). Dans une étude parue ce 31 octobre dans la revue scientifique Plos One, une équipe de recherche de l'Inserm (...) révèle qu' (...) avant d'être détectable par scanner, le cancer du poumon serait visible grâce à des cellules cancéreuses circulantes, dites "sentinelles", présentes dans le sang. Topsante.com, 1er novembre 2014, 11h00
Source iconographique et légendaire: http://www.topsante.com/medecine/cancers/cancer-du-poumon/soigner/cancer-du-poumon-un-nouveau-diagnostic-sanguin-precoce-presente-par-l-inserm-72949
Dans cet essai multicentrique ouvert de phase 2, nous avons recruté des patients atteints de cancer du poumon avancé n’ayant reçu aucun traitement au préalable, porteurs des profils cliniques (non – fumeurs [<100 cigarettes dans leur vie entière] ou anciens fumeurs légers [<10 paquets années dans leur vie entière] et vie passée ≥15 ans depuis leur dernière cigarette) ou profils moléculaires (mutation du R-EGF, abstraction faite du statut tabagique) associés à une réponse aux inhibiteurs du R-EGF. Nous avons administré le dacomitinib per os une fois par jour (45 mg ou 30 mg) jusqu’à progression de la maladie, effets toxiques insupportables, ou abandon du patient. Nous avons appliqué les critères RECIST*1pour l’évaluation de l’activité du dacomitinib chez tous les patients ayant subi un examen scanner à la ligne de base et au moins un scanner après traitement, avec évaluation de la réponse et de la progression de la maladie par l’investigateur. Le critère principal d’évaluation était la survie à 4 mois sans progression de la maladie dans la population recrutée, avec hypothèse nulle en cas de survie sans progression de la maladie à 4 mois de 50% ou moins de la population. (…).
Entre le 11 mars 2011 et le 1er avril 2011, nous avons recruté 89 patients provenant de 25 centres, dont 45 (51%) porteurs de mutations activatrices du R-EGF dans l’exon 19 (n=25) ou l’exon 21 (n=20). La survie sans progression à 4 mois était de 76.8% (Intervalle de Confiance [IC] 95% 66.4-84.4) dans la population totale recrutée, et de 95.5% (IC 95% 83.2-98.9) dans la population présentant un R-EGF muté. Les évènements indésirables tous grades confondus et liés au traitement étaient diarrhée chez 83 (93%) patients, dermatite acnéiforme chez 69 (78%) patients, sécheresse cutanée chez 39 (44%) patients et stomatite chez 36 (40%) patients. Deux patients (2%) ont présenté des événements indésirables de grade 4 liés au traitement (un patient avec hypocalcémie et un patient avec dyspnée). Aucune toxicité de grade 5 n'a été relevée.
Le dacomitinib a produit une activité clinique encourageante comme traitement systémique initial chez des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules avancé et sélectionnés selon le profil clinique ou moléculaire. Dr Prof Pasi A Jänne, MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant - première, 5 novembre 2014[]*: ajoût du traducteur*1: RECIST = Response Evaluation Criteria In Solid Tumours
Financement : Pfizer
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ