Je ne peux que te souhaiter le meilleur Kamel Daoud. Je t'ai connu à travers tes superbes chroniques du quotidien d'Oran et j'apprécie ton écriture vraie et sans concession quitte à te faire vilipender. Ton succès est tel que même tes détracteurs te lisent et te commentent. Tu mérites le respect et le succès que je souhaite au rendez vous à 13h. Bonne chance à toi en espérant te rencontrer pour de bon. On s'est raté de peu en mars 2012 mais ce n'est que partie remise.
Quelques liens pour découvrir ce fabuleux écrivain, chroniqueur.
http://www.huffingtonpost.fr/2014/11/04/kamel-daoud-goncourt_n_6101954.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kamel_Daoud_%28%C3%A9crivain%29
http://www.actes-sud.fr/contributeurs/daoud-kamel
Pour ce Goncourt 2014, à chacun son point de vue.
Pour certains, ce fut une surprise.
http://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/meursault-contre-enquete-en-lice-pour-le-goncourt-et-le-renaudot-7774557535
Pour Slate, le cru 2014 est décevant
http://www.slate.fr/story/94207/goncourt-2014-mauvais
Pour moi, c'est une joie et je ne veux m'intéresser qu'au livre de Kamel Daoud, son premier roman : Meursault, contre-enquête, éditions Actes Sud
dont le sujet m'est familier et est en rapport avec le célèbre livre de Camus: "L'Etranger"
Cet homme qui soliloque dans un bar, nuit après nuit, c est le frère de
l'Arabe tué par un certain Meursault dans un célèbre roman du XXe
siècle. Soixante-dix ans après les faits, rage et frustration
inentamées, le vieillard rend un nom au mort et donne chair à cette
figure niée de la littérature : l'Arabe. Un roman profond sur les
héritages qui conditionnent le présent et sur le pouvoir exceptionnel de
la littérature pour dire le réel.
Voici un des commentaires d'un lecteur sur le site d'Amazone.fr
Editorialiste polémiste au Quotidien d'Oran, Kamel Daoud, a écrit un
premier roman fascinant dans le jeu de miroirs qu'il tend à L'étranger
de Camus. Dans son livre, ce dernier use 25 fois du terme "Arabe" mais
ne cite jamais le nom ou le prénom du garçon assassiné. Et si le
meurtrier est condamné ne l'est-il pas pour avoir manifesté peu
d'émotion à la mort de sa mère davantage que pour son crime ? Daoud,
tout en respectant le génie de Camus, attise sa réponse dans Meursault,
contre-enquête, avec une insolence et un talent redoutables. Le roman
est le monologue, dans un café d'Oran, d'un vieil homme qui prétend être
le frère de cet Arabe anonyme tué sous un soleil accablant. Et de
raconter sa longue vie, sorte de contrepoint troublant à celle de
Meursault, jusqu'au meurtre, tout aussi absurde que celui de son
"double" qui le libérera d'un lourd fardeau, tellement son existence,
sous le poids d'une mère oppressante, était devenue un enfer depuis la
mort de ce frère, dont le cadavre même n'a jamais été retrouvé. Au-delà
de l'exercice de style, brillantissime, et de l'hommage à la langue
française et à ses écrivains, Daoud revisite l'histoire de l'Algérie, du
temps de la colonisation à aujourd'hui, en passant par l'Indépendance.
Ironique, incisif, l'écrivain s'en prend aussi à la religion dans un
mélange d'humour et de colère. Ce livre percutant et caustique est
remarquable sur tous les plans et d'une densité stupéfiante en dépit de
sa relative brièveté.
Pour ce premier roman, Kamel Daoud a toutes les chances de l'emporter. ça serait comme un clin d'oeil à Camus. Si le suspens est à la hauteur de l'évènement, je suis persuadé que bon nombre de lecteurs de Kamel sont comme moi impatients de connaitre le résultat qui sera lâché dans moins de 3 heures
http://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/jour-j-pour-le-goncourt-avec-un-verdict-a-suspense_1618770.html