Diversification de l’économie : Un programme d’investissement conséquent

Publié le 05 novembre 2014 par Ouadayazid1
D.R

Face aux grands défis et enjeux économiques futurs auxquels devra face l’Algérie dans un contexte régional et international des plus complexes, avec, notamment, l’instabilité et la volatilité des prix des hydrocarbures et des produits de première nécessité, le Président de la République a instruit le gouvernement de lui élaborer, dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019, un projet de programme d’investissements publics destiné au développement d’une économie compétitive et diversifiée avec un coût global de 262,5 milliards de dollars. Ce programme, que le gouvernement devra finaliser l’élaboration en concertation avec l’ensemble des acteurs économiques au niveau local et national dans le but d’améliorer l’efficacité de sa mise en œuvre, devra être prêt avant la fin de l’année en cours pour sa présentation lors d’un Conseil des ministres.

Annoncé en mai dernier lors de la tenue du Conseil des ministres, consacrée à l’adoption du plan d’action du gouvernement pour la mise en œuvre du plan quinquennal, ce vaste projet de programme de développement et d’investissements publics dont le gouvernement a été chargé de le préparer minutieusement pour la période 2015-2019, interviendra, à l’issue du programme quinquennal en cours d’exécution dans le but de définir les ressources financières nécessaires à l’exécution du plan d’action du gouvernement.    

Destiné au renforcement de la résistance de l’économie algérienne face aux effets de la crise financière mondiale et au développement d’une économie compétitive et diversifiée,  le nouveau plan quinquennal d’investissements publics devrait marquer une rupture avec les méthodes de travail opérées précédemment. Aussi, son élaboration, une période de cinq ans, devra tenir compte des résultats des concertations nationales  et locales requises, tirer les enseignements des expériences passées, améliorer ses rendements sur le développement local et le développement humain, et viser essentiellement le renforcement du développement d’une économie productive et compétitive dans tous les  secteurs, comme l’avait recommandé le Président de la République.


Le nouveau plan qui sera lancé, une fois le plan d’action du gouvernement en exécution, c’est-à-dire en 2015, aura pour objectifs de dynamiser et de donner une plus grande impulsion aux actions du développement dans ses dimensions locales et humaines tout en stimulant davantage de motivations au développement des activités de l’économie nationale au plan de la production et de la compétitivité devant englober tous les secteurs de la vie nationale, selon les instructions du Chef de l’Etat.    

En détail, la mise en œuvre du projet du programme public d’investissements publics pour la période 2015-2019 doté d’un enveloppe budgétaire arrêtée à la somme de 21.000 milliards de dinars, l’équivalent de 262,5 milliards de dollars, se présente sous de bons auspices avec des réserves de change de près de 200 milliards de dollars, des avoirs du fonds de régulation des recettes (FFR) de plus de 5.600 milliards de dinars et une dette extérieure quasi nulle.

Un programme d’investissements publics 2015 à 2019 doté d’une enveloppe de 21.000 milliards, soit 262,5 milliards de dollars  

Le nouveau projet de programme qui s’inscrit dans la continuité des programmes de développement et d’investissements précédents sera marqué radicalement au niveau de ses méthodes d’application précédentes, en ce sens où son élaboration se fera en concertation avec tous les acteurs économiques aux niveaux national et local tout en tenant compte des expériences du passé afin d’améliorer sa mise en œuvre et son efficacité, de telle sorte que ses résultats seront le fruit de la coordination et de la concertation dans la projection de ses grands axes et les méthodes de travail entre le gouvernement et les initiatives concertées émanant de l’ensemble des acteurs économiques nationaux et locaux.    

Dans son programme d’élaboration de ce programme quinquennal dont la dynamique a été relayée par un troisième plan de 286 milliards  de dollars pour la période 2010-2014, lui même conforté par des programmes spéciaux pour les wilayas du Sud et des hauts plateaux, le gouvernement est donc appelé à prendre en considération les expériences de la mise en œuvre des plans précédents pour en tirer les conclusions  qui permettent d’éviter les erreurs du passé et apporter les correctifs nécessaires pour sa réussite.  

Dans ses instructions au gouvernement, à ce sujet, le Président de la République a invité le gouvernement à prendre en charge les orientations de ce programme en soulignant que les pouvoirs publics devront livrer  une véritable course contre le temps dans la mise en place des réponses aux attentes de la population, notamment la jeunesse, et dans la construction d’une économie diversifiée et compétitive pour assurer une meilleure croissance ainsi que la pérennité du développement national et de la politique de justice sociale.    

Les orientations que le gouvernement devra prendre en considération dans l’élaboration de ce programme reposent un certain nombre d’axes de travail ayant donné des résultats probants puisque l’Algérie a mené le premier plan de développement relatif au programme de soutien à la relance économique en 2001 avec ses propres moyens dans un contexte  de baisse des prix du pétrole et de raréfaction de ressources financières, alors qu’elle venait de sortir d’une décennie noire qui a affecté ses capacités matérielles et humaines.    


Il intervient également à la suite des performances réalisées en 2005 à la faveur du processus de consolidation du développement amorcé en 2000 grâce à un volume d’investissement qui a frôlé les 200 milliards  de dollars durant la période allant de 2005 à 2010.    

Cet important volume  des investissements a permis, en effet, la consolidation de l’infrastructure nécessaire au développement économique. Un progrès notable a été enregistré dans la réalisation du réseau routier, la modernisation des  ports ainsi que l’extension et la modernisation du réseau ferroviaire.    

Cette dynamique qui sera lancée avec le nouveau plan quinquennal pour les cinq années à venir a été relayée par un troisième plan de 286 milliards de dollars pour la période 2010-2014, lui-même conforté par des programmes spéciaux pour les wilayas du Sud et des hauts plateaux. Aussi, ce plan a consacré une enveloppe de 130 milliards de dollars pour le parachèvement des grands projets déjà entamés, notamment dans les secteurs du rail, des routes et de l’eau.  

La poursuite du développement et  à l’avènement d’une économie diversifiée, de plus en plus forte, complémentaire au potentiel en hydrocarbures qui a été réaffirmé dans ce programme d’investissements publics devra en outre permettre de lutter contre les disparités régionales, de profiter à tous les secteurs et de toutes les régions du pays. Le programme englobera de nouvelles mesures en faveur des wilayas du  Sud et des hauts plateaux ainsi que des régions montagneuses. Le soutien de l’Etat sera maintenu à travers ce programme qui sera élaboré et présenté en Conseil des ministres avant la fin de l’année en cours, englobera le secteur de l’agriculture, les entreprises et les investisseurs publics et privés, sans aucune discrimination.

À signaler que ce projet de programme, en élaboration avec l’ensemble des acteurs économiques nationaux avant sa présentation au Conseil des ministres avant la fin de l’année, constitue le quatrième programme d’investissement public engagé par l’Etat algérien depuis l’année 2001. Durant le plan quinquennal 2010-2014, l’Algérie avait engagé pas moins de 21.214 milliards de dinars, soit près de 286 milliards de dollars, dont 9.700 milliards de dinars (130 milliards de dollars) destinés pour le parachèvement des grands projets déjà entamés et 11.534 milliards de dinars (156 milliards de dollars), pour lancer d’autres projets.
 

Houria Akram

http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/68870