Des parents pratiquants
déposent leurs tributs
aux consciences armées
d’une longue expérience
de jeunesses damnées
de cervelles irradiées
de garçons disloqués
errant toujours vivants
aux limites mortelles
du désordre géant
de leur imaginaire
percé cloué vissé
ébloui ahuri
greffé sur des tympans
par les sons discordants
des transes ennemies
et des cris de leurs mères
à genoux accouchées
d’une plaie à trépan
d’une longue patience
d’un fils immaculé
et des cris de leurs pères
accablés, violentés par un fils étranger.
Nos garçons sont tremblants
dans leurs corps interdits
de fièvre et de désir
Nos garçons sont perdants
au jeu des destinées,
des écoles, des lycées
Des parents rassemblés
au piège des tourments
inventent une contrée
de psychoses hantées
de paroles mêlées
de fragiles bienfaits
Pour une vie cachée
mentalement honnie
pour des fils innocents
de leurs bouleversements
Pour des fils à aimer
des parents convertis
au quotidien absurde
bâtissent en clair-obscur
une empathie fidèle
aux jours qui ne sont plus
au présent qui s’avance,
au trouble conjuré.
Corinne, maman de Guillaume
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