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Depuis la rentrée scolaire les parents vivent dans la peur et la crainte d'entendre une mauvaise nouvelle concernant leurs enfants. La menace est omniprésente même au sein de l'école, et surtout avec une grande dimension dans l'école publique. Sortant de l'habituel,ce n'est plus un lieu uniquement d'éducation et d'apprentissage comme auparavant; ici tout se mélange: le cours avec le bâton, les exercices avec l'humiliation, la correction avec les injures... Dehors tout prend le dessus; la récréation avec les disputes et les accrochages, les coups de poing, l'arrachement de cheveux ( ntiff ) entre filles, la mésentente et conflit entre garçons qui, dans l'absence de l'écoute et du soutien éducatif, la violence prend part et peut aboutir à un crime. L'histoire le 20 octobre d'un élève qui a été victime d'une agression à l'arme blanche par son camarade dans la cour du lycée à Casablanca, en est une preuve concrète de l'extrême violence dans nos établissements. L'école, outre l'endroit du règlement de compte, c'est l'espace qui permet de côtoyer les jeunes filles sans le moindre soucis. Le comportement des garçons envers les filles dans la plupart du temps manque du respect. Certains garçons, au portail des établissements, il ne leur a pas suffit de lancer des mots vulgaires aux filles; ils vont plus loin en leurs lançant des morceaux de papiers usés ou des petites bouteilles d'eau et pourquoi pas des cailloux jetés à leurs têtes comme symbole de mépris et de refus. Les jeunes filles entre 11 et 13 ans ne comprennent rien en ce comportement bizarre! le mal secoue leur innocence. Le pourquoi ne trouve pas de réponse chez une fille de 12 ans lorsque à la récréation et dans la cour, elle se penche au robinet pour boire. En relevant sa tête un visage inconnu l'a brusque et lui vole un baiser et s'enfuit dans la foule des élèves. La pauvre, perplexe et intimidée se livre à l'eau pour nettoyer cette saleté sur un visage propre et innocent. Les histoires d'harcèlement ne manque pas.Dans la région du Gharb Chrarda Bni Hssan et comme partout au Maroc, une collégienne a subit un harcèlement qu'on peut qualifier de très sévère: après sa sortie de la classe, en descendant les escaliers un garçon derrière elle, lui tire la jupe qu'elle portait, laissant voir son doux petit corps devant tous les élèves!!! quelle honte pour nous tous de ne pouvoir protéger nos enfants! je ne trouve plus les mots pour décrire le mal que je ressens en écrivant ce billet sauf de lancer un appel au ministère de l'éducation nationale pour faire de la sécurité dans l'école, l'une de ses priorité et de créer une délégation chargée de la prévention et de luttes contre les violences en milieu scolaires. Il faut aussi créer de nouveaux outils pour sensibiliser et lutter vous et moi en partageant ces histoires réelles dans l'objectif de dénoncer toutes les formes d'harcèlement et faire revivre nos valeurs humaines contre les voleurs d'innocence dans nos collèges.