J'ai lu, février 2013, 253 pages
Résumé de l'éditeur :
A quarante ans, quittée par son compagnon, elle vide son compte en banque et part à Venise, pour ne pas sombrer. C'est l'hiver, les touristes ont déserté la ville et seuls les locataires de la pension où elle loge l'arrachent à sa solitude. Il y a là un aristocrate russe en fauteuil roulant, une jeune danseuse et son amant. Il y a aussi, dans la ville, un libraire amoureux des mots et de sa cité qui, peu à peu, fera renaître en elle l'attente du désir et de l'autre.
Mon avis :
Je dois l'avouer, j'ai eu un peu de mal, au départ, avec la plume de l'écrivain. Style haché, amours malheureuses.
Et puis finalement, la petite musique de l'auteure opère et je me suis sentie transporté à Venise, en hiver. J'ai aimé les discussions à bâtons rompues avec le Prince ; les rencontres éphémères avec la danseuse ; le vous destiné au libraire.
J'ai aimé me promener dans les rues brumeuses sans but précis ; regarder les chefs d'oeuvre, un peu ; découvrir les âmes qui peuplent la pension, beaucoup.
Et puis j'attendais les photographies. Et bien sûr, elles sont là.
Et si même les histoires d'amour finissent mal, en général, certaines transcendent le temps.
L'image que je retiendrai :
Celle des patins sur les roues de la chaise roulante du Prince.
Une citation :
"Personne n'a jamais étudié la douleur des humains quand ils sont ferrés du ventre. Cette impression de brûler, de se vider tout en restant vivant." (p.83)