Les Chikis : Hector Faleg Chavez et Laure Millot
Après une bonne saison à travailler, nous voilà partis Faleg et moi pour un nouveau trip. Cette année, nous ne traverserons pas l’Atlantique et la destination sera moins exotique que lors du projet 2013 « Paso a paso Highlin’in Mexico ». Nous voilà donc partis pour l’Espagne et le Portugal ! Alors l’Espagne on connait déjà un peu car nous nous sommes rencontrés là-bas avec Faleg mais cette fois ci, nous allons redécouvrir ce pays en crapahutant, grimpant, repérant, et surtout en SLACKANT ! Et on espère bien faire longue route à bord de notre super camion « Amarillo » avec pour objectif d’arriver au sud du Portugal. Si tout se déroule comme prévu, on espère bien boucler la boucle en remontant le Portugal pour finir par le Pays Basque avant de retourner à la case départ.
Nos aventures ont commencé lundi 20 octobre. Nous avons rejoint Mathieu et Lou à Cornudella de Montsant, petit village situé à côté des belles falaises de Siurana (pour faire rêver les accros de la grimpe). En temps normal, on slack plus que l’on grimpe, mais on ne peut pas commencer un trip en passant par la Catalogne sans aller toucher le caillou !
Lou à Margalef sur une ligne d'environ 15-20 mètres déjà équipée
Alors on suit Mathieu et Lou et la journée grimpe démarre. Reprise difficile, comme toute reprise en escalade mais on reprend confiance en nous petit à petit. On terminera cette journée en haut du village de Siurana, sur une highline d’une trentaine de mètres déjà équipée par des Allemands. On contacte Laurent Triay le soir même pour programmer une journée Highline et nous nous donnons rendez-vous à 11 heures au café du village. Réveil matin, petit déjeuner au village au rythme espagnol : « Café con leche, pan amb tomac, bocadillo de jamon y queso ». On fait le plein d’énergie.
Laurent Triay au milieu de la ligne Roca de las horas
Arrivée à Margalef
Il est 11 heures, Laurent arrive. On ne s’était pas revu depuis le tournage de son film « De fil en aiguille » avec l’équipe des Pyrénalines et on est bien content de se recroiser. En bas dans le village, un vent de tramontane souffle très fort et le doute se fait ressentir… On y va, on n’y va pas… Mais la motivation est belle et bien là et puis au pire « ça fera une belle balade ». Laurent nous conduit jusqu’au col de Albarca (à 700 mètres environ) puis nous guide jusqu’au sommet de Montsant (environ 400 mètres de dénivelé) et il nous a réservé une excellente journée ! La ligne s’appelle « La roca de las horas ». Laurent attendait une bonne occasion d’installer cette ligne équipée quelques mois auparavant, et il nous a fait l’honneur de l’ouvrir à ses côtés. Ca souffle très fort là-haut, nous redoublons d’attention pendant l’installation et à notre grande surprise, seule la ligne est à l’abri. L’installation se fera rapide et efficace. Faleg se lance. Il décompose la ligne dans un sens pour la passer ensuite dans l’autre. Je flashe l’aller-retour en respirant bien fort, intimidée par cette ambiance.
Le Paté de Ben. 1kg6 de pur bonheur. Photo Mathieu Pertus
Coucher de soleil sur La Roca de las Horas
S’en suit Mathieu qui traverse en toute sérénité puis Laurent s’y jette et la traverse en la décomposant en long en large et en travers et enfin Lou fera de belles tentatives. Pause déjeuné vers 16h30 à la lecture du rocher, sponsorisé par le délicieux pâté de Ben (Un grand merci en passant, tu nous auras nourris à 5 pendant 1 semaine) ! On redescend, c’est l’heure de dire au revoir à Laurent. Soirée à quatre dans le camion car dans la vallée ça souffle encore. Des pâtes au pesto et au dodo.
Mathieu Pertus au milieu de 85 m de water à Margalef. Installation en naturel
Faleg sur Roca de las horas
Les jours suivants, nous ne chômons pas, départ pour Margalef ! Découverte de la grimpe le mercredi, en enchainant 5c, 6a, 6a+, 6B et 6c ! Mais aïe ça pique les doigts ! On commence tout juste à refaire de la corne ! Jeudi, matinée repérage d’une water et découverte d’une highline qui existe déjà là-bas. Vendredi on se met en action. On installe une belle et grande waterline d’environ 85-90 mètres en naturel. Mathieu toujours avec le même calme apparent sera le seul à faire des allers retours. Le soir on installe la highline de Margalef, entre deux gros rochers sur les traces des skyliners qui avaient eu l’occasion de l’installer en 2010. Le samedi matin on profite de la ligne, on la désinstalle et on finit la journée en grimpant.Ca grimpe à Margalef - Photo Mathieu Pertus
Ca grimpe à Margalef - Photo Mathieu Pertus
C’est dimanche, on décide de partir pour de nouvelles aventures à Montanejos. Heureux de notre première semaine. A bientôt pour de nouvelles aventures,
Laure.