genre: arts martiaux, biopic
Durée: 1h45
Année: 2008
l'histoire: Au début des années 1930, la ville de Foshan est prospère et y fleurissent les écoles d'arts martiaux chinois. Pourtant, le meilleur d'entre eux, Ip Man, expert en wing chun, préfère cacher ses talents et profiter de ses rentes pour passer du temps en famille et s'entrainer. La femme d'Ip Man n'apprécie guère que son mari passe du temps à s'entrainer et faire des passes en secret avec les maitres des écoles de la ville. Les talents d'Ip deviennent de notoriété quand il vainc un maitre du chang quan, Jin Shanzhao, venu défier les maitres pour évaluer le niveau des combattants de la région avant de renoncer après avoir battu de façon brutale tous les maitres.
La critique d'Alice In Oliver:
Plus de quarante ans après sa mort, le mythe de Bruce Lee continue de hanter les esprits. C'est ce qu'a parfaitement compris Wilson Yip avec Ip Man, sorti en 2008. Attention, Ip Man n'est pas un film sur Bruce Lee lui-même, mais sur le maître du Petit Dragon.
C'est un argument qui sera utilisé pour vendre le film, non seulement dans son pays (Hong Kong), mais aussi en dehors de ses frontières. En l'occurrence, Ip Man connaîtra un vif succès. Par exemple, en France, le film ne sort pas au cinéma mais se taille une solide réputation par le biais de la vidéo. En tout cas, le personnage d'Ip Man inspire deux nouveaux épisodes par la suite, donc Ip Man 2: le retour du Grand Maître et Ip Man 3: la légende est née.
Mieux encore, en 2013, Wong Kar-Wai réalise The Grandmaster, un autre biopic sur la vie du fameux Ip Man. Au niveau de la distribution, Ip Man premier du nom réunit Donnie Yen, Simon Yam et Gordon Lam. Inutile de mentionner les autres acteurs, vous ne les connaissez pas.
Moi non plus par ailleurs. En vérité, Ip Man s'inscrit dans la grande tonalité des films d'arts martiaux hongkongais. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Au début des années 1930, la ville de Foshan est prospère et y fleurissent les écoles d'arts martiaux chinois. Pourtant, le meilleur d'entre eux, Ip Man, expert en wing chun, préfère cacher ses talents et profiter de ses rentes pour passer du temps en famille et s'entraîner.
La femme d'Ip Man n'apprécie guère que son mari passe du temps à s'entraîner et faire des passes en secret avec les maitres des écoles de la ville. Les talents d'Ip deviennent de notoriété quand il vainc un maitre du chang quan, Jin Shanzhao, venu défier les maitres pour évaluer le niveau des combattants de la région avant de renoncer après avoir battu de façon brutale tous les maîtres.
Le scénario d'Ip Man s'inscrit également dans une réalité historique puisqu'il est question ici de l'invasion de la Chine par les Japonais. Sur ce dernier point, le film se montre très manichéen. En résumé, les Japonais sont tous décrits comme des barbares et des êtres perfides et cruels. Ceci dit, c'était déjà le cas dans les films de Bruce Lee.
Ensuite, cette thématique sera encore plus appuyée dans le troisième volet (donc Ip Man 3), à la limite du film de propagande parfois... Dans Ip Man premier du nom, la tension monte crescendo. Dans un premier temps, le héros tente de survivre et de nourrir sa famille en acceptant la domination sans concession des Japonais. Pourtant, le jour où l'un de ses amis est battu à mort par un colonel, Ip Man décide enfin de passer à l'action. Le grand maître se taille une réputation en battant dix hommes à lui tout seul. Si l'aspect historique n'est pas forcément le plus réussi, le film peut s'appuyer sur des séquences de baston particulièrement réussies.
Wilson Yip sait qu'il possède un personnage en or et l'exploite à sa juste valeur. Dans la peau de ce maître à la fois humble et charismatique, Donnie Yen livre une bonne performance. En l'occurrence, ses qualités athlétiques et martiales sont mises à rude épreuve.
A ce sujet, on retrouve toutes les thématiques habituelles du genre: le courage, l'abnégation, la fierté et le don de soi seront des atouts précieux pour notre héros au grand coeur. Certes, Ip Man ne brille pas vraiment par son scénario, de facture conventionnelle. Néanmoins, Wilson Yip se montre très inspiré derrière la caméra. Les scènes de combat sont filmées avec beaucoup de savoir-faire. Bref, malgré un scénario assez classique (je sais, je l'ai déjà dit), Ip Man reste un très bon film d'arts martiaux. C'est aussi le premier et le meilleur épisode de la trilogie.
Note: 15/20