La grande exposition de la Tate Modern à Londres (jusqu’au 26 mai) est à la fois remarquable et décevante.
Mais c’est une exposition très muséale, très didactique, comme un cours à l’Ecole du Louvre : tout est bien fait, bien ordonné, les thématiques sont justes et claires, le catalogue bien conçu. Mais dans cette exposition, personne ne rit, tous les visiteurs s’instruisent sagement, pas l’once d’un désordre, pas le moindre bordel, aucun clin d’oeil. Certes, on est un musée, pas dans un lieu de happening, mais, par contraste l’expo soeur de Jean-Hubert Martin au Passage de Retz était bien plus réjouissante, elle. Tout ici est stérilisé, intéressant plus qu’excitant. C’est certainement difficile, avec les contraintes organisationnelles d’un musée (et les contraintes mentales d’un commissaire d’exposition) de créer du plaisir (çà m’a fait penser à l’expo Dada à Beaubourg, tout aussi sèchement remarquable), mais on en sort un peu déçu, un peu triste.
Ces trois artistes étant représentés par l’ADAGP et l’exposition se terminant dans quelques jours, je ne présente ici qu’une seule photo, que j’ôterai sous peu. Vous trouverez des reproductions partout, et en particulier sur le site de la Tate.