Bonjour tout le monde !
Je reviens aujourd’hui pour un article sur Nikko, où nous sommes allés la semaine dernière et qui vaut son pesant d’or. Il s’agit d’une destination qui, à l’instar de Kamakura, figure dans les guides touristiques à la rubrique « Autour de Tokyo » (ou « Région de Tokyo », etc), car c’est relativement proche de la capitale et c’est une visite qui peut se faire en une journée. Bien, donc tout d’abord, quand je dis « relativement proche », c’est parce que depuis Setagaya, le trajet jusqu’à Nikko ne prend « que » trois heures (soit juste un petit moins que le trajet en train Paris-Bordeaux). Mais si vous habitez dans le centre de Tokyo, il vous sera plus aisé de vous rendre jusqu’à Asakusa, la gare de départ du train vers Nikko, sachant en outre que nous n’avons pas pris l’express car cela coûtait beaucoup plus cher.
Le décor naturel de Nikko est époustouflant : les temples sont gardées par une forêt de pins et de cèdres majestueux, où le rouge flamboyant d’un érable vient parfois éclabousser le vert, et la ville est traversée par la rivière Daiya, dont les eaux cristallines rugissent en passant sous le célèbre Pont Sacré. La ville de Nikko fait partie du parc national de Nikko (1400 km2), et elle est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999.
Sitôt arrivés, nous avons pu admirer un érable aux feuilles rouges magnifique, véritable star de la matinée. Nous avons ensuite visité le superbe temple Toshogu, élevé par le shogoun Tokugawa Iemitsu en l’honneur de son grand-père Ieyasu, premier shogoun Tokugawa. Ce temple contraste vivement avec la norme architecturale des bâtiments de la même époque, car il est très chargé, avec des peintures aux couleurs vives, des boiseries dorées, des statues et des bas-reliefs. La porte principale du sanctuaire est en rénovation jusque 2019, mais la visite reste quand même incontournable : vous pourrez y admirer la fameuse statue des trois singes de la sagesse (« Je n’entends pas ce qu’il ne faut pas entendre, je ne dis pas ce qu’il ne faut pas dire, je ne vois pas ce qu’il ne faut pas voir ») et celle du Chat dormant, connue de par tout le pays mais assez décevante (il s’agit d’une mini statue d’un chat qui dort… bref, pas de quoi s’extasier !). La tombe de Ieyasu se trouve un peu plus en altitude, au milieu des cèdres, dans un sanctuaire de bois noir plus sobre. Il faut aussi écouter le dragon qui rugit dans le pavillon des tambours (où un moine frappe deux morceaux de bois pour faire entendre le grondement du dragon qui est peint au plafond ; c’est très envoûtant).
Pour le pique-nique, nous avons un peu tourné avant de trouver un petit temple déserté à l’est du Toshogu, puis direction le Pont Sacré, pour lequel il faut payer si vous désirez pouvoir le traverser.
Enfin, nous avons décidé de ne pas visiter les autres sanctuaires pour pouvoir aller nous promener un peu sur la route des Jizôs, un sentier de forêt bordé de statuettes de Jizôs qui étaient, en cette fin du mois d’octobre, coiffés de bonnets rouges. Le sentier longe la rivière et de petites cascades, c’est une promenade très agréable à faire et surtout bien moins fréquentée que le Toshogu.
Pour clore cette belle journée, rien n’aurait été plus parfait qu’un petit onsen dans l’un des nombreux hôtels de la ville, mais ce sera pour une prochaine fois !
Mata ne les amis :)
Et merci à Sarah pour les photos !