genre: action (interdit aux - 12 ans)
année: 2004
durée: 2h15
l'histoire: Après s'être débarrassée de ses anciennes collègues Vernita Green et O-Ren Ishii, la Mariée poursuit sa quête vengeresse. Il lui reste à régler le sort de Budd puis de Elle Driver avant d'atteindre le but ultime : tuer Bill.
la critique d'Alice In Oliver:
Evidemment, Kill Bill: Volume 2, toujours réalisé par Quentin Tarantino en 2004, est la suite de Kill Bill: Volume 1. Tout comme son prédécesseur, Kill Bill: Volume 2 se divise en cinq chapitres: Chapter Six: Massacre at Two Pines, Chapter Seven: The Lonely Grave of Paula Schultz, Chapter Eight: The Cruel Tutelage of Pai Mei, Chapter Nine: Elle and I et Last Chapter: Face to Face.
Au niveau de la distribution, pas de surprise, on retrouve la plupart des acteurs du premier épisode: Uma Thurman, David Carradine, Michael Madsen, Daryl Hannah, Gordon Liu, Michael Parks, Samuel L. Jackson et Bo Svenson.
Les origines de Kill Bill remontent au tournage de Pulp Fiction, au cours duquel Quentin Tarantino et Uma Thurman ébauchent l'idée d'un film où elle jouerait une criminelle cherchant à se venger après avoir été laissée pour morte en robe de mariée. L'une des principales sources d'inspiration de ce dyptique est donc un film de François Truffaut, La Mariée Etait En Noir, mais pas seulement.
Kill Bill: Volume 2 trouve ses sources d'inspirations dans le western spaghetti à la Sergio Leone (en allant jusqu'à reprendre dans la bande originale plusieurs thèmes musicaux d'Ennio Morricone) et dans les films de kung fu.
Une autre inspiration du film se nomme le trop méconnu Thriller-A Cruel Picture, l'histoire de la vengeance d'une femme muette et borgne, personnage qui a servi d'inspiration pour celui d'Elle Driver dans ce second chapitre. En général, les fans de Quentin Taratino préfèrent le premier volet au second. La raison est simple: Kill Bill: Volume 2 est beaucoup moins tourné vers l'action et la violence et se concentre davantage sur les origines de la quête vengeresse de son héroïne.
Paradoxalement, ce second chapitre a au moins le mérite de surprendre. Alors que le premier se démarquait par son côté surréaliste, Kill Bill: Volume 2 est son exact opposé.
Nul doute qu'il surprendra les fans de la première heure. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Après avoir décapité, découpé, massacré dans le volume 1, la Mariée poursuit sa quête vengeresse.
Il lui reste à régler le sort de Budd et de Elle Driver avant d’atteindre la dernière ligne de sa Death list five : tuer Bill ! Mais avant cela, quelques questions restent en suspens. La violence exacerbée du premier laisse donc place à la tragédie et à une certaine mélancolie au service d'un second volet beaucoup plus noir dans sa tonalité.
Au niveau de la mise en scène et de la réalisation, rien à redire. C'est du Quentin Tarantino quoi ! Néanmoins, il faut bien le préciser: malgré ses grandes compétences, le cinéaste américain n'a rien inventé. En l'occurrence, Tarantino s'inspire des grands westerns spaghetti, tout y introduisant une certaine violence qui n'est pas sans rappeler le cinéma de Sam Peckinpah.
Indéniablement, le réalisateur a été marqué, inspiré, traumatisé et même lobotomisé à jamais par le superbe Thriller-A Cruel Picture (que j'ai déjà cité) et multiplie encore une fois les clins d'oeil et les références. Autrement dit, les fans acharnés de Tarantino seront en terrain connu et quasiment conquis.
Pourtant, bien que de très bonne facture, Kill Bill: Volume 2 s'étire trop sur la longueur. Deux heures et 15 minutes de film, c'est beaucoup trop long... parfois ! C'est par exemple le cas lorsque les personnages dissertent sur des thèmes moyennement passionnants.
Personnellement, je n'ai jamais été conquis par cette séquence où Bill parle longuement de la mythologie de Superman... Mais ne soyons pas trop sévère, Kill Bill: Volume 2 reste une conclusion de haut niveau et qui propose encore quelques séquences assez jouissives et fort réussies. Il est aussi plus personnel et plus complexe que le premier. Finalement, les deux chapitres se complètent parfaitement.
note: 15/20