Modèle animal de laboratoire: les chercheurs travaillent sur de petits vers transparents. Il s'agit de nématodes C. elegans transgéniques modélisant la pathologie neuronale dans la maladie de Huntington. On peut voir chez l'animal vivant des anomalies morphologiques des axones grâce à des marqueurs fluorescents.
Source iconographique et d'adaptation légendaire: http://www.inserm.fr/layout/set/print/espace-journalistes/des-neurones-d-emblee-trop-sensibles-au-stress-cellulaire-dans-la-maladie-de-huntington
Dans cette étude prospective observationnelle, nous avons étudié la capacité de 40 mesures dans cinq domaines différents (moteur, cognitif, psychiatrique, fonctionnel et de l’imagerie) à prédire le moment du diagnostic moteur de la maladie de Huntington, en fonction du la longueur des séquences répétées CAG, l’âge ; ainsi que l’interaction entre longueur de la longueur de séquence répétée CAG et l’âge. Les patients éligibles étaient des sujets de l’étude PREDICT-HD study (provenant de 33 centres situés dans six pays [États-Unis d’Amérique, Canada, Allemagne, Australie, Espagne, Royaume-Uni]) porteurs de la mutation du gène de la maladie de Huntington, mais sans diagnostic moteur (évaluation inférieure à 4 du niveau de confiance diagnostique extrait de l’évaluation motrice en 15 rubriques de l’échelle unifiée d’évaluation de la maladie de Huntington). Les participants à l’étude ont été suivis entre septembre 2002 et juillet 2014. Nous avons utilisé une modélisation conjointe des données de suivi longitudinal et de mortalité pour l’examen de l’amplitude des changements par rapport à la ligne de base, puis une analyse distincte des mesures sur un plan individuel, afin de décider si les changements observés étaient prédictifs des répétitions des séquences CAG ajustées par rapport à l’âge au diagnostic moteur.
1078 sujets montrant une expansion de la répétition du triplet CAG ont été inclus dans cette analyse. Les participants ont été suivis sur une période moyenne de 5.1 années (Déviation Standard [DS] 3.3, données s’échelonnant entre 0.0 et 12.0). 225 (21%) des participants ont reçu le diagnostic moteur de maladie de Huntington au cours de l’étude. 37 mesures transversales et longitudinales de clinique et d’imagerie sur les 40 effectuées au total se sont révélées significativement prédictives pour le diagnostic moteur, au-delà des séquences répétées CAG et de l’âge. Les prédicteurs les plus fiables étaient des prédicteurs des domaines moteur, d’imagerie et cognitifs : une augmentation d’une déviation standard au niveau du score total moteur (domaine moteur) signifiait un risque de diagnostic moteur augmenté d’un facteur 3.07 (Intervalle de Confiance [IC] 95% 2.26-4.16), une diminution d’une déviation standard du volume du putamen (domaine de l’imagerie) en augmentait le risque d’un facteur 3.32 (2.37-4.65), et une réduction d’une déviation standard du test Sroop de mesure de l’interférence couleur-mot (domaine cognitif) en augmentait le risque d’un facteur 2.32 (1.88-2.87).
La prédiction du diagnostic d’une maladie de Huntington peut être amélioré, au-delà de l’indication obtenue par la mesure des longueurs de séquences répétées CAG par rapport à l’âge. Une connaissance des prédicteurs potentiels de déclaration d’une maladie de Huntington devrait alimenter les discussions relatives aux directives en matière de diagnostic, de pronostic, et de conseil ; et pourrait se révéler utile pour la sélection des participants à de futurs essais cliniques. Dr Prof Jane S Paulsen PhD et al, dans The Lancet Neurology, publication en ligne en avant – première, 3 novembre 2014
Financement : US National Institutes of Health, US National Institute of Neurological Disorders and Stroke, and CHDI Foundation.
Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ