Avec : Brad Dourif, Alex Vincent, Jenny Agutter, Gerrit Graham, Christine Elise, Grace Zabriskie, Beth Grant, Peter Haskell, Greg Germann...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 21.
Date de sortie : 16 janvier 1991.
Synopsis : Alors qu'Andy en a terminé avec sa première poupée psychopathe et qu'il est accueilli par une famille calme, les Simpson, les fabricants de Chucky tentent de redorer le blason de leur jouet pour le remettre sur le marché. Las, l'âme damnée de Chucky est toujours là et la poupée, après s'être débarrassée de ses réparateurs, s'introduit chez les Simpson pour retrouver Andy.
Bande annonce française
"Secoue toi mon vieux, on dirait que c'est la première fois que tu vois un cadavre !"
Avec la fête d'Halloween, cette année j'avais vraiment envie de me refaire la franchise consacré à Chucky, la mythique poupée tueuse. Du coup, c'est quasiment dans la foulée de "Jeu d'enfant", premier épisode de la saga, que je me suis mis à mettre le blu-ray de "Chucky, la poupée de sang", film que je n'avais pas revu depuis un moment maintenant.
Je suis retombé dans cet univers et je m'amuse toujours autant. Fidèle à l'adage qui veut qu'une suite ne soit pas aussi bien que le premier volet (même si ce n’est pas toujours le cas), cette deuxième aventure ne déroge pas à cette règle. Cependant, le scénario écrit par Don Mancini n'en demeure pas moins excellent. S'inscrivant dans la lignée du premier opus, c'est ainsi que la recette épouvante gentille et humour noir sont de nouveau au rendez-vous et que cela fonctionne toujours.
J'ai d'ailleurs bien aimé la façon dont on nous fait revenir Chucky dans la partie. Délesté de la présentation qu'on n'a plus besoin de faire, on rentre tout de suite dans le vif du sujet. L'histoire nous offre ce que l'on attend et même si l'ensemble joue moins avec le hors champs et devient ainsi plus "voyeur" dans sa boucherie, j'ai quand même beaucoup aimé. Le film assume son concept de base et en joue jusqu'au bout. C'est moins puissant que ce que l'on a pu voir auparavant mais les morts nous font rire, les répliques sont toujours bien senties et je me suis laissé prendre au jeu malgré les énormes facilités. Sachant qu'il ne faut pas être très regardant dans le genre, ça ne me choque pas plus que ça bien au contraire puisque le long métrage s'assume complétement. De plus, l'utilisation d'un jeune héros que l'on met en danger qui ne peut pas grand-chose pour se défendre fait toujours son petit effet sur le spectateur sadique que je peux être parfois.
Et ce jeune héros sans défense, c'est Alex Vincent qui reprend son personnage d’Andy Barclay de bonne manière. Son jeu n'a pas beaucoup gagné en profondeur mais son innocence se voit toujours à l'écran. Par contre, au bout du deuxième film, on aurait quand même aimé qu'il s'active un peu plus mais la deuxième partie du film corrige heureusement un peu le tir ce qui est pas plus mal. Son association avec Kyle, bien interprété par Christine Elise, est un peu maladroite mais on ne sort pourtant jamais du délire surtout si, comme moi, on se laisse toujours prendre au jeu.
Vocalement, Brad Dourif s'amuse bien aussi à reprendre le personnage de Chucky. On ne le voit plus à l'écran (puisqu'on ne voit que la poupée) mais ça restera quand même comme l'un de ses rôles les plus marquants. Il le double parfaitement bien en tout cas même si je dois avouer avoir un faible pour la version française pour cette franchise cinématographique. Éric Etcheverry reprend d'ailleurs lui aussi très bien le flambeau de ce personnage dont le côté enfantin de par son aspect de poupée (malgré des traits plus poussés pour l'épouvante) tranche bien avec les répliques qui lui sont assorties. J'aime beaucoup dans cette saga le fait qu'on fasse un discours politiquement incorrect dans la bouche de Chucky qui permet à ce personnage de vraiment réussir à exister à l'écran également.
Pour le reste, je n’ai pas grand-chose à dire. Chaque acteur fait ce que l'on attend de lui sans réelle grande surprise mais le job est convaincant et c'est le principal. Le couple composé de Jenny Agutter et Gerrit Graham, respectivement Joanne et Phil Simpson, est un peu caricatural dans leur relation et leur façon de penser mais bon ça reste anecdotique (tout comme le reste) tant le principal attrait reste Chucky. On veut le voir tuer et balancer ses punchlines, ce deuxième volet commençant déjà à jouer un peu plus sur l'humour plutôt que sur l'épouvante.
Après avoir collaboré au scénario de "Jeu d'enfant", John Laffia passe cette fois ci derrière la caméra et prend le flambeau à Don Mancini qui officie cette fois ci uniquement en tant que scénariste. On inverse les rôles mais la cohérence reste présente. Il y a moins de passages fort visuellement je trouve mais ça s'inscrit quand même dans une continuité visible. On ne ressent pas de "patte" du réalisateur mais juste un prolongement logique du premier volet.
On utilise alors les mêmes ficelles sans prendre trop de risques mais ça ne me dérange pas tant que je continue de prendre mon pied. C'est visuellement pas mal (la restauration blu-ray est fort agréable au passage d'ailleurs) et le cahier des charges est respecté. Les décors sont un peu kitsch (la maison de cette famille d’accueil à quand même un gros problème en termes de couleurs, meubles et tapis... Il y a de quoi devenir psychopathe ^^ ), les traits de la marionnettes Chucky sont parfois un peu trop dans la surenchère mais c'est aussi ça qui donne du charme à ce long métrage.
La bande originale composée par Graeme Revell fait elle aussi son boulot. On ne lésine pas avec les tambours et les violons même lorsqu’il ne se passe pas grands choses à l'écran afin de susciter une tension ou un sursaut mais je ne m'en cache pas, c'est aussi pour toutes ses petites ficelles que cette deuxième aventure continue d'évoluer dans un genre cinématographique que j'affectionne. Grâce à la musique en tout cas, la franchise garde son identité même si il n'y a pas de thème musical vraiment fort qui se dégage.
Pour résumer, "Chucky, la poupée de sang" est une excellente suite. Elle n'égale pas le premier volet mais s'inscrit dans une bonne logique qui m'a fait passer un excellent moment. C'est toujours un plaisir de participer à ce délire et de retrouver mon côté sadique qui s'amuse de voir une poupée tueuse dézinguer le plus de monde possible en balançant ses punchlines. C'est assez facile et prévisible mais diablement efficace. Parfois, je n'en demande pas plus du moment que je me divertis et ce film rempli son objectif.
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