Il y a quelques jours de cela, j’ai vécu une soirée incroyable, une fantastique énergie positive a baigné le Cirque Jules Verne d’Amiens pour la 7ème édition de Festiv’art sous le signe du rock et du blues. Bonne humeur, artistes libres et public heureux étaient au rendez-vous.
Mime rock’n’roll et zapping comédie musicale
Il est 20h et le Ci
Je tiens à saluer le travail réalisé sur la bande son qui est simplement époustouflant, le scénario et le rythme comme la sublimation d’un puzzle de références culturelles king size.
Ce spectacle et cette troupe fut une totale découverte pour moi, un moment hilarant, où, comme tout le monde dans l’assemblée, je me suis amusée à chercher d’où provenaient les fragments sonores. Cela m’a fait du bien de me replonger dans les grands classiques de l’enfance, ré-entendre certains tubes comme ceux de Queen en version concert c’était fort ! Et puis terminer avec un magnifique airdrums sur « song for the dead » des Queens of the stone age, je ne pouvais qu’aimer et en redemander !
En bonus, et pour bien vous rendre compte de l’originalité de la troupe, voici 2 vidéos à thème signées Airnadette pour Golden Moustache
Les cowboys 2.0 venus tout droit du Liban
1h 30 plus tard c’est The Wanton Bishops qui prend la relève, le groupe de blues rock libanais a une belle présence et du style, la température monte vite et la fosse se remplit soudainement de barbus à cheveux longs oscillant frénétiquement de la tête. C’est bientôt l’ensemble du public qui est séduit par les rythmes entêtants, les guitares félines et la voix puissante et virile de Nader Mansour.
L’histoire de la rencontre de Nader Mansour et de Eddy Gossheim ressemble à un film de Clint Eastwood, cela se passe à Beyrouth à la suite d’une bagarre dans un bar de blues. Depuis la musique unie les deux compères, tout comme les études d’économie qu’ils ont tout deux abandonné. Ces cowboys 2.0 savent à quoi ressemble un conflit armé et des murs criblés de balles et comme pour célébrer la renaissance de leur ville natale ils font résonner l’harmonica dans les ruines de la guerre passée. Illustration en images :
Quand le blues rencontre le beat box ça donne une belle bromance
Le public mûr à point, la soirée s’est achevée avec le duo de charme Heymoonshaker dont je vous avais déjà parlé il y a maintenant plus d’un an. Moi qui voulais les voir en concert depuis un moment, imaginez ma réaction lorsque j’ai su qu’ils venaient dans MA ville !
Quel plaisir de constater en live la maîtrise et le savoir-faire de Dave Crowe, la performance du beat boxer m’a vraiment estomaqué et je n’étais pas la seule. Quant à sa moitié sur scène, le bluesman Andy Balcon, son aisance à la guitare est tout à fait captivante et sa voix granuleuse et puissante m’a envoûté (tout comme son regard). Ce soir là, les deux bonhommes longilignes ont occupé la scène du Cirque avec charisme et bonne humeur, ils ont dégagé une énergie positive communicative et revigorante et le public était conquis. Ce qui rends les Heymoonshaker encore plus touchants, c’est leur relation d’amitié et leur admiration mutuelle tout à fait sympathique à observer. Entre les morceaux Dave Crowe, grand bavard et showman indéniable, distillait des idées, des pensées sur la vie que je pourrais résumer ainsi : soyons libres, positifs et attentif à autrui ! Sans doute une philosophie de vie qu’ils ont développé après avoir parcouru le globe à la recherche de ce qu’ils voulaient vraiment : faire de la musique et interagir avec le public.
A la toute fin du concert, j’ai eu la chance de les rencontrer et de baragouiner quelques mots admiratifs. Trop impressionnée, je n’ai pas eu la présence d’esprit de faire une petite interview à chaud, mais j’ai tout de même ramené un beau souvenir de cette soirée mémorable !