Un peu déçu de mon élimination prématurée aux Golden Blogs Awards, je vous préparais tranquillement un petit dossier sur les rogue-like (ces jeux où la mort est permanente, où les niveaux sont construits de manière aléatoire, etc.) quand j'ai relancé, pour des raison éditoriales évidentes, The Binding Of Isaac. Depuis, je n'avance plus du tout sur ce foutu dossier...
Ce titre n'est clairement pas une nouveauté puisqu'il est sorti en 2011, néanmoins, il fait partie des titres que je relance régulièrement (à l'inverse de Stanley Parable). Tous les 3-4 mois, j'y rejoue pas mal. Je me casse bien les dents dessus et je retourne ensuite tester d'autres titres figurant dans la loooooooongue liste de jeux que je n'ai jamais lancés. On reste tout de même dans l'actualité, car une nouvelle version remasterisée avec pleins de nouveautés, sortira ce 4 novembre : The binding of Isaac : Rebirth. Voilà de quoi vous donner envie de l'acheter :
Binding of Isaac a été fait par deux types, ayant pour fait d'armes Super Meat Boy. Si ce dernier était un jeu de plate-forme à la Mario vraiment hardcore (et vraiment excellent), Binding of Isaac reprend quant à lui le principe des donjons de Zelda. Quand je parle de Zelda, je parle des vrais titres de Zelda, à savoir ceux en 2D, pas ces trucs pourris en 3D qu'on a vus fleurir à partir de la Nintendo 64. Je vais en faire tiquer plus d'un mais pour moi Zelda, c'est A link to the Past. Rien d'autre.
Sacrify my Soul
L'univers du jeu est un peu glauque. Isaac est un petit garçon dont la mère est plutôt à cheval sur la religion. Un beau jour, en regardant l'équivalent de la chaîne Kto, elle reçoit un message du Divin, lui indiquant que son fils est rempli de péchés et qu'il faut lui mettre hors de portée de main tout ce qui pourrait le tenter. Exit les jouets, les vêtements, etc. Sa mère est à nouveau contactée par Dieu, lui disant que Isaac est une boule de vice et qu'il doit être isolé de tout ce qui pourrait le rapprocher des péchés. Elle l'enferme donc dans sa chambre, sans rien. Visiblement, ce n'est pas assez pour Dieu, puisque cette fois, il lui demande de sacrifier son enfant pour prouver sa foi. Assistant à la scène, Isaac court se réfugier dans la cave au moment où sa mère arrive avec un beau couteau de boucher pour le tuer...
On est bien loin des gentilles princesses un peu niaises. L'ambiance est très noire. Dans la cave, on trouve des monstres ressemblant à Isaac mais ayant un peu morflés, des sortes de vers de terre, des crottes et des trucs vraiment chelous. Ces monstres, dont on ne sait pas trop pourquoi ils se trouvent ici, tenteront aussi de le tuer. On a l'impression que personne ne lui veut du bien à ce pauvre Isaac. A chaque fois que vous descendrez plus en profondeur dans cette cave, vous verrez des scènes dans lesquelles il se rappelle des images humiliantes de son enfance.
Et la bagarre dans tout ça ?
Comme dans Zelda, vous allez enchaîner des salles dans lesquelles des monstres seront présents. Nettoyez ces pièces, et vous pourrez à nouveau en sortir pour aller en visiter d'autres, et arriver jusqu'au boss du niveau. Vos armes? Les larmes d'Isaac... Vous allez les envoyer sur vos ennemis, tout en tentant d'éviter celles de sang que vous lancent ces bâtards.
Une fois tous dézingués, vous avez des chances de looter des objets : des clés pour ouvrir des salles verrouillées, des bombes (utiles pour casser des pierres ou pour dévoiler des salles secrètes) ou des pièces que vous pourrez dépenser chez un marchand. Sur les plus gros boss ou dans certains coffres, vous trouverez des objets plus importants : certains donnent des cœurs en plus, d'autres augmentent la puissance de vos larmes, votre rapidité, vous confèrent une capacité spéciale ou vous donnent des malus. Il est à noter que quasiment tous modifient l'apparence d'Isaac. La liste des objets et capacités est très longue (j'y ai passé une quarantaine d'heures, et n'en ai vus que les 2/3) mais il y a trop rarement d'informations sur les effets. On se retrouve donc à aller sur Google, chercher l'objet, lire sa description puis revenir dans le jeu. Question immersion, on repassera.
Vous allez donc avancer en espérant tomber sur le moins de bestioles hostiles possibles, mais qu'elles vous lâchent tout de même de bons objets ou amélios. C'est là toute la question du Rogue-like : est-ce qu'on fait le plus de salles possibles pour être le plus stuffé, mais avec le risque de perdre de la vie ou même de mourir, ou bien on trace au niveau suivant en prenant le risque de n'être pas assez balèze... et mourir. Même le choix de Sophie est plus simple.
Tu aimes quand c'est dur?
C'est DUR.... PUTAIN de DUR... Même arrêter de fumer est plus simple ! 40h, et j'ai niqué ma mère une seule fois! A chaque mort, " Allez, je retente une putain de dernière fois ". J'arrive au boss de fin en en ayant bien chié, ma copine vient passer l'aspirateur sous mes pieds. GAME OVER!!! Mon chat, qui m'a zappé toute la journée, vient faire des câlins pile au moment où je vais passer le niveau avec juste un demi coeur -> GAME OVER. Et je chiale, comme Isaac. Mais j'ai envie de m'y remettre... À chaque fois!
Votre avancée, si elle demande beaucoup de skill, sera très influencée par l'aléatoire. Certaines amélios ne vous aideront pas trop, tandis que d'autres seront ultra puissantes. J'ai eu des parties sans bombes, sans pratiquement aucune clé, avec pleins d'objets qui se substituaient, et du coup, ça fait un retard qu'il est difficilement rattrapable, mais c'est également pour ça qu'on aime le jeu. Vous aurez de la frustration à un moment, c'est clair, car la moindre erreur peut-être fatale, mais vous le relancerez, croyez-moi !
Et puis, mine de rien, j'ai un coeur. On s'y attache à ce p'tit Isaac. On a vraiment de la peine pour lui, car il respire l'innocence. On espère qu'il pourra échapper à sa mère (Les différentes fins pourront vous donner des indices...).
C'est le genre de titre à être bradé très régulièrement à environ 1€, et pour le temps que vous allez y passer, achetez-le les yeux fermés. Il est soldé en ce moment pour les soldes Halloween à 1€32... Vous vous passerez bien d'une baguette tradition un soir pour vous le payer !