Encore une fois, un pays africain a fait les frais de la folie et de bêtise incommensurables de son dirigeant suprême!
Encore une fois, un chef d’état africain a poussé la folie et la bêtise jusqu’au point de non-retour!
Encore une fois, la démocratie a été bafouée dans un pays africain par la folie et la bêtise d’un dirigeant qui n’a rien compris à ce régime et qui une voulait plus lâcher le pouvoir!
Blaise COMPAORE, à la tête du Burkina Faso depuis 27 ans, arrivait en fin de mandat et devait normalement quitter le pouvoir au terme de deux septennats et de deux quinquennats, accompagnés bien entendu de quelques aménagements constitutionnels pour sauver la face “démocratique” de la confiscation du pouvoir!
Rappelons toutes fois que Blaise Compaoré avait éliminé de manière très brutale le sympathique Thomas SANKARA qui aurait, selon lui, “trahi l’esprit de la révolution” !
Quitter le pouvoir était donc inimaginable pour ce dirigeant, qui comme tous les dirigeants qui exercent un pouvoir absolu, finissent par succomber au syndrome d’hubris qui est la marque de la “maladie du pouvoir” !
Pour Balise Compaoré rien ne pouvait et rien ne devait s’opposer à son maintien à la tête de son pays : il était là depuis 27 ans et il entendait bien y rester! D’autant qu’il avait la bénédiction des certaines puissances occidentales, notamment la France qui voyait en lui l’homme-clé dans les négociations avec certains mouvements plus ou moins dangereux qui sévissent dans la région!
Ni l’opposition politique, certes divisée, ni les mouvements de protestations populaires, ni les protestations au sein même des forces armées, n’ont dissuadé ce dirigeant à reconsidérer sa position!
Il aurait pu se souvenir de ce qui est advenu il y a quelques années de ses collègues tunisien, égyptien, libyen et yéménite qui eux aussi se sont accrochés au pouvoir, avec l’énergie du désespoir. Ils ont fini par quitter leurs palais présidentiels et se retrouver qui en prison, qui en exil, qui fauché par une rafale d’une kalachnikov anonyme !
Il aurait pu aussi se souvenir de la carrière post-présidentielle qu’ont connu d’autres présidents africains plus intelligents : Nelson Mendela est parti, la tête haute, l’âme en paix et l’honneur intact, après un seul mandat, après avoir permis à son pays de se réconcilier avec lui-même ; Abdou Diouf préside aux destinées de l’Organisation Internationale de la Francophonie!
Blaise Compaoré a préféré fuir, laissant son pays dans le chaos total, aux prises avec une implacable lutte pour le pouvoir entre des généraux à l’affut de a chute du grand chef déchu!
Triste Afrique!
Triste Burkina Faso!
Triste démocratie qui n’arrive pas à trouver sa place dans ce continent, malgré les injonctions ô combien hypocrites des dirigeants occidentaux, qui soutiennent les dictateurs tant qu’ils sont en place et qui les dénoncent dès qu’ils trébuchent!
Blaise Compaoré est tombé! Qui le remplacera? Dans quelles conditions? Avec quels soutiens extérieurs? Pour combien de temps? Et le peuple burkinabé, ce peuple des hommes intègres, aura-t-il enfin son mot à dire dans ce terrible cafouillage!
Au Burkina Faso, la triste histoire politique de l’Afrique va poursuivre son chemin, avec les mêmes erreurs et les mêmes errements!