La Politique N'est Plus Pour le Bien Commun

Publié le 02 novembre 2014 par Hunterjones
Il faut vraiment se raconter des mensonges pour penser que la politique a comme objectif notre bien commun.
J'ai été entraîneur de hockey une seule fois. Des garçons de 10-11 ans. Nous avons cette année-là tout gagné. Championnat, tournois. Ce que nous n'avons pas gagné c'était perdu en finale et en supplémentaire. Les jeunes et les parents de cette année-là, que je côtoie toujours, me parlent encore de cette année comme d'une année magique. Qui a eu un impact très positif sur leur jeune. Je passe pour une anomalie dans cette région parce que mon unique année de coaching était différente de celles des autres années et des autres entraîneurs.

J'étais là pour les jeunes.
Même pas pour mon fils que je traitais comme un joueur parmi tant d'autre dans le vestiaire par rapport à ses coéquipiers. Tellement, que les assistants ne savaient pas lequel était mon enfant au deuxième match et que l'autre croyait tout simplement que je n'en avais pas*.
Ça me semblait, et me semble encore, la SEULE raison de coacher le sport et même le seul moyen d'enseigner: EN Y ÉTANT POUR LE BIEN DU JEUNE. Pas le sien.
Pour qu'il débute la saison Y et la termine transformé en Z. Que les efforts fournis soient d'abord dans le but que le jeune se développe. Pour le bien du jeune hockeyeur et pour le bien commun de l'équipe. Et avec ces 15 jeunes têtes, ça a marché.
Je suis accueilli dans les arénas comme si j'avais été Scotty Bowman, alors que je n'ai travaillé cette année que pour le développement des jeunes.
Pourquoi je vous parle de cela? Parce que la plupart des entraîneurs que je croise maintenant, ne recherchent que la gloire éphémère, personnelle et bien souvent égoïste. Faut voir comment les fils d'entraîneurs deviennent automatiquement les capitaines et les assistants de clubs, c'est incontournable. Même quand ceux-ci n'ont aucun talent pour le leadership. C'est un automatisme.
Alors que mon unique saison de coaching semble être une anomalie dans le hockey de ma région, ce que je trouve personnellement anormal c'est plutôt que les entraîneurs n'y soient pas d'abord et avant-tout, et sans contredit,
Pour
Le
Jeune.

Je suis peut-être bête, candide, naïf, mais des siècles de politique m'ont aussi laissé croire que les élus travaillaient d'abord et avant tout pour le bien commun. Pour le développement collectif d'un quartier, une paroisse, un village, une ville, une province, un pays, une société.
Il y en a peut-être qui ont vraiment eu qui ont eu comme objectif de faire de leur coin de vie, un monde meilleur. Mais cette race s'est éteinte. Même Denis Coderre, qu'on pourrait croire incorruptible vient tout de même du parti Libéral. Un parti rouge sang, comme celui qu'ils ont sur les mains sur à peu près tout. Mais tous les partis sont douteux. Pas juste les Libéraux. Regardez PKP qui ne cesse de ne pas comprendre la définition de conflit d'intérêt et qui essaie de nous la réinventer. Regardez qui l'attaque; JEAN-MARC FOURNIER ! monsieur conflit d'intérêt en personne, le même qui n'a cessé de tenter de nous convaincre de l'inutilité d'une commission Charbonneau.
Les gens n'y croient plus, et ils ont raison. Nous avons passé le cynisme primaire, nous sommes plus loin encore. Nous logeons dans le désaveu.

Les gens intéressants, intelligents, courageux, braves, honnêtes brillent par leur absence en politique. Parce qu'ils n'y croient pas. Il ne s'y voient pas, ils ne sont pas de la race, plus dominante, des ratés qui y bossent.
Si elle l'a peut-être déjà fait, la politique ne travaille plus du tout pour le bien commun.
Je dirais même qu'il s'en tabarnak.
Sinon pourquoi cette folie de tout vouloir privatiser?
Pour notre bien?
Fuckall!
Pour faire plus de sous, c'est tout.
Et faire plaisir aux amis.
À eux même aussi.
Comme Bolduc se récompense lui-même.
Vous croyez que la maire de Mascouche y travaille par souci du citoyen?
Vous croyez que celui de Laval est resté au pouvoir pendant 23 ans par propre talent?
Regardez les yeux des deux gars que je vous ai mis dans les deux dernières photos. Qui semble guidé par l'intelligence? Qui par le mensonge?
Les modèles de leaders de demain n'augurent rien de bon non plus. Deux livres sont sortis récemment sur deux têtes relativement nouvelles en politique, tous deux écrits de la main (ou du moins soufflés par) deux candidats à des chefferies: Justin Trudeau et Mélanie Joly.
Le premier traîne un lourd nom et doit se faire un prénom. Plusieurs le taxent de ne pas avoir d'idées et le livre le confirme. Si il parle beaucoup de lui-même afin de se faire connaître davantage, il n'avance rien de concret pour la société qu'il rêve de diriger.

La seconde est issue du monde du marketing et sait donc vendre. Dans son livre, elle vend comme Justin, sa personne, raconte son parcours de vie, se présente. Elle évoque des idées de marketing, mais rien de collectif, de politiquement inspiré/inspirant, Bref les deux confirment qu'ils ont très peu d'idées politiques.
Très peu d'idées pour la collectivité.
Leur manière de présenter un programme de parti serait de d'abord présenter un CV déguisé en autobio, en partant du moi, et en en sortant très peu.

En restant dans le moi.
Et nous?
Vous savez encore penser au "nous"?
J'avais tourné un cours métrage universitaire expérimental dans les jeunes années 90 qui allait comme suit:
Plusieurs jeunes, dans un lieu public, (qui était en fait l'université elle-même près de la couille de Luc à L'UQAM) et ils se parlent tous en plusieurs sous groupes éparpillés, trois ou quatre groupes. On entend ce qu'ils se disent mais ils parlent un langage inventé. Des sons principalement. Toutefois le premier mot est parfaitement audible et est le même en début de conversation dans la bouche de tous. On entend clairement "moi" en début de chaque énoncé verbal. Puis, un personnage arrive dans le cadre, se joint à un groupe et lui, commence à parler à son tour, mais commence en disant "nous" à la place de "moi". Tout le monde en reste étonné. Même ceux qui ne prenaient pas part à cette conversation. Tout le monde s'en approche comme si il était un animal anormal. On répète son "nous" avec dégoût, incompréhension ou stupeur.
Je ne me souviens même plus comment j'avais fini mon court-métrage mais celui qui parlait au "nous" était ostracisé, c'est certain. (les "moi". le mangeait il me semble...je sais je sais expérimental et jeune j'étais...).

Bref, il me semble que nous sommes dans ce monde en 2014.
Même ce que l'on appelle "le front commun" syndical y va de demandes extrêmement égoïstes à l'égard du gouvernement Couillard. Ce même gouvernement qui, en un seul ministre (Bolduc), incarne à lui seul le contraire du bien commun.
Vous en connaissez beaucoup vous des ministres aussi sous-qualifié que Bolduc en éducation?

Le docteur se débarrasse de ses clients parce qu'il est ministre, empoche quand même une fortune comme si il avait "continué" à les voir (et à un rythme surhumain), promet de rembourser plus qu'il n'a vol...gagné (ce qui ne sera jamais vérifié/vérifiable) et il n'a pas été lynché par son boss...
Faut le faire.
Et je ne parle même pas de ses propos ahurissants sur l'éducation qu'il passe son temps à corriger comme un éléphant dans un magasin de porcelaine y réparerait tout ce qu'il casse en tout temps.

Les manifestations contre l'austérité se multiplient depuis quelques jours, mais je vous le demande sincèrement.
Vous croyez qu'ils ont le bien commun à coeur?
Les politiciens autant que ceux qui réclament?
Pas moi.
Ils ne sont pas là pour le peuple.
Ils sont là pour leur pointe de tarte,
Et pour la partager entre amis.
Et que la garniture ne paraisse pas trop aux commissures des lèvres.
Le bien commun?
Pff! c'est d'un autre âge.
Sur quoi peut-on compter alors?
Je ne sais plus.
Même les rues puent.
*Je ne pouvais pas en avoir selon lui, je ne l'avais nommé capitaine, ni assistant...