The McCarthys // Saison 1. Episode 1. Pilot.
The McCarthys a mis du temps à accoucher. En effet, un premier pilote avait été tourné en 2013 pour la saison précédente mais CBS n’avait pas commandé la série préférant donner sa chance à The Crazy Ones, Mom et The Millers. Sauf que CBS, consciente de son erreur, a voulu donner une seconde chance à la série de faire ses preuves. C’est là que ce second pilote commandé à donner naissance à une commande de The McCarthys. C’est de la comédie familiale très classique mais pas forcément mauvaise. En effet, moi qui n’était pas très intéressé par cette série, elle a su me prouver qu’au fond il y a une belle énergie qui se dégage de ce casting. Il faut dire qu’ils ont eu le temps de se préparer à ce pilote mais Brian Gallivan (Are You There Chelsea ?, Happy Endings) y croit dur comme fer et cela fonctionne assez bien. Je me suis surpris à rire à plusieurs reprises mais comme beaucoup de séries familiales (The Millers en faisant partie l’an dernier), je trouve tout de même dommage de toujours faire en sorte que les parents soient les personnages les plus drôles. Je veux bien que Laurie Metcalf (Getting On, The Big Bang Theory) et Jack McGee (Talents, Wes & Travis) soient très bons dans leurs rôles mais ils auraient peut-être pu donner plus d’importance aux enfants.
Dans la grande famille McCarthy, catholique et originaire d'Irlande, on adore le basketball de génération en génération. Tous les enfants pratiquent ce sport, comme un hobby ou de façon professionnelle, sauf le fils gay, Ronny, dont le plus grand pêché n'est pas sa sexualité mais son envie de passer le moins de temps possible avec ses parents, ses frères et sa soeur. Le jour où il annonce qu'il quitte le domicile familial pour se consacrer enfin à sa vie amoureuse, son père lui propose de devenir le nouveau coach assistant de son équipe, à la surprise générale...
Surtout quand les enfants sont au centre même de l’histoire. Notamment Ronny, le fils gay de la famille, qui veut déménager à Providence et il se trouve que sa famille va plus ou moins tout tenter pour qu’il rester ici. On se retrouve aussi dans une famille catholique qui aurait pu penser que l’homosexualité de Ronny serait un problème alors que ce n’est pas du tout ça mais plutôt le fait qu’il veuille s’émanciper de sa famille et passer moins de temps avec elle. La série évite donc de tomber dans trop de clichés gays ce qui fait plaisir à voir. Tyler Ritter (qui ressemble énormément à son frère Jason) est d’ailleurs plutôt sympathique sous les traits de Ronny. Cet épisode se concentre donc énormément sur lui et peu sur ses frères. Pourtant, les frères, bien plus enchaînés de clichés, auraient peut-être pu délivrer quelque chose de légèrement différent. Mais l’on sent également que le but de The McCarthys n’est pas de faire de la comédie potache et baveuse. Mais le fait que Ronny ne soit pas forcément le personnage le plus passionné par les activités familiales prouve aussi une fois de plus que la confrontation n’est pas mauvaise.
L’amour du basketball pourrait rapidement devenir un élément dissuasif pour moi si la série en fait un peu trop mais The McCarthys est avant tout une famille assez similaire à ce que l’on a pour habitude de voir. L’humour, le situations, etc. tout semble sortir de tout un tas de comédies déjà vu précédemment dans d’autres séries mais quelque chose m’a aussi surpris et je parle des références à The Closer ou encore The Good Wife qui trouvent tout leur intérêt à mes yeux. Cela permet de changer un peu des séries en multi-cam qui ont souvent une image de séries vieillottes. Je pense pas que cela soit le cas. Bien au contraire, j’aime bien ce qu’ils tentent de faire avec ces personnages. Je pense que The McCarthys est donc l’une des surprises que je n’attendais pas du tout. Je m’attendais à une comédie dégueulasse, bourrée de blagues pipi-caca ou bien de blagues pompeuses sur la sexualité de Ronny (même si l’on n’échappe pas à un petit cliché malgré tout au travers des amis de Ronny). CBS a bien fait de donner sa chance à cette comédie même si côté audiences ce n’est pas vraiment ça pour le moment.
Note : 5/10. En bref, l’envie de voir la suite vient de naître. A suivre…