Selon certains scientifiques, ce qui distingue l’homme de l’animal, c’est la main. L’outil d’évolution par excellence, qui lui a permis de construire, d’écrire, de
transformer sa vie au fil des générations.
C’est indéniable, incontestable, la main est l’apanage de l’homme et lui confère ce petit plus qui, à travers les siècles, lui a procuré un mieux être, une
libération du carcan des instincts, bref, en quelques mots, c’est la main qui l’a sorti de la préhistoire !!!
C’est cette même main qui lui permet un curage intensif de l’appendice nasal, au feu rouge, dans sa voiture.
Une véritable manne céleste pour le fan de foot, une manne incarnée en paire, dont l’une, pendant un match, tient une boisson fraîchement brassée aux vertus
évolutives tandis que l’autre vérifie compulsivement la présence sécurisante du blason masculin formé des deux génitrices boursouflées et souvent collées.
Les mains ! cet incomparable miracle tirant sa force de cinq doigts, aux noms poétiques et symboliques évoquant leurs fonctions réciproques et
mutuelles.
L’animal tire sa révérence devant l’auriculaire qui représente une avance technologique de tout premier ordre, évitant l’utilisation des pattes arrières pour le
nettoyage des oreilles.
L’annulaire fut quant à lui, créé dans l’intention du mariage puisque handicapé par ailleurs, contrairement au majeur, puissant et fier et dont l’utilisation se voit
légiférée et autorisée aux adultes de plus de 18 ans ; le majeur est d’ailleurs essentiellement grégaire car lorsqu’il est seul et tendu, on le montre du doigt comme problème
majeur.
Son petit frère, l’index, se veut facteur de signalétique et doigt à tout faire ; sa forme et sa souplesse légendaire, en font un très bon cureur, gratteur,
toucheur, un instrument de précision hors pair, qui, combiné à la force du pouce réalise cette fameuse pince que les crabes nous envient.
Les scientifiques ont raison, les mains sont tout pour l’homme pourvu qu’il garde ses doigts qui comptent dix par être, je vous le rappelle.
Les femmes aussi ne sont pas en reste, puisque l’évolution des espèces a commué leurs griffes en ongles colorables à souhait pour les parades amoureuses.
L’homme et la femme représentent assurément le sommet de la hiérarchie grâce à cette hégémonie manuelle dont les potentialités multiples lui garantissent une
domination facile, orgueilleuse et sans partage sur les autres espèces, une occupation du territoire fraternelle et paisible ; hégémonie manuelle, très éloignée des instincts bestiaux par
son aspect sophistiqué mais concourant par hasard au même résultat ; certainement un paradoxe de l’évolution !
Allez ! Je vous en serre cinq, mes deux mains m’appellent !
© Cébéji