Caractéristiques :
Genre : Roman
Grand format : 240 pages / 18,90 €
Résumé :
Lors d’une visite avec sa mère au musée de Draguignan, Patrick alors âgé de 13 ans va littéralement s’identifier à l’enfant d’un tableau de Rembrandt. Cet enfant va devenir une sorte de double, l’ami à qui il peut se confier. En effet, Patrick vit un enfer, avec un père tyrannique, alcoolique et brutal. Au fil du temps, le tableau va devenir tellement obsessionnel, qu’il va vouloir le posséder. Il passe à l’acte le 14 juillet 1999, et profite du bruit des feux d’artifice pour dérober l’œuvre tant aimée. Mais, comme il va vivre avec ce terrible secret, il ne va pas profiter pleinement du tableau. Il va devoir le cacher et devenir de plus en plus paranoïaque. La peur que celui-ci se détériore ou pire encore va le décider 15 ans plus tard à le restituer.
Avis par Lolo:
Tiré d’une histoire vraie, ce roman est terriblement touchant. Il se compose de 2 grandes parties, tout d’abord l’enfance de Patrick avec ce père horrible, sadique mais que Patrick respecte pourtant et à qui il veut plaire plus que tout. La seconde partie, commence avec la possession du tableau, et la vie de Patrick avec lui. L’histoire est très bien écrite et on alterne avec le parallèle entre Patrick, son enfance, sa famille et notamment son père. Mais également avec l’enfant du tableau qui semble aussi triste que Patrick ; et Rembrandt lui-même en tant qu’artiste, mais aussi en tant que père. Il n’y a aucune longueur, les époques défilent sans que l’on s’en aperçoive. L’auteur ne juge pas, mais nous donne au contraire tous les éléments pour essayer de comprendre le passage à l’acte de Patrick. Il y a beaucoup de thèmes dérangeants dans ce livre. Tout d’abord le « syndrome de Stockholm », que vit Patrick et que subissent malheureusement beaucoup d’enfants maltraités. D’ailleurs le père de Patrick n’a jamais été inquiété, même si le voisinage était au courant. Mais également le « syndrome de Stendhal », provoqué par la vision de l’œuvre d’art. Ensuite se pose les questions de savoir comment à l’aube des années 2000, il est possible de dérober une telle œuvre. En conclusion, je dirais que l’art a été source de vie et d’espoir à cet enfant qu’était Patrick, et l’a aidé à traverser l’enfance traumatisante qu’aucun enfant ne devrait jamais connaître.