After a long time waiting, Here come the release of My Soul To Take in DVD and 3D Blu-Ray, slasher movie by Wes Craven. Released in US theaters in 2010 (before Scream 4), this movie was realeased two years after in French theaters and four years after on DVD and 3D Blu-Ray. More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Synopsis : Le souvenir d'un serial killer schizophrène ressurgit seize ans jour pour jour après sa mort. À cette date d'anniversaire, une légende urbaine hante la petite ville américaine du drame, parlant d’une possible malédiction entre la mort du tueur et les sept enfants nés prématurément cette nuit-là...
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On commence le film avec un sujet intéressant autour de la schizophrénie et on se dit que ça commence plutôt pas mal avec ce personnage qui se parle à lui même à la Gollum/Smeagol. Mais très vite on comprends que finalement ce n’est pas le sujet principal, mais le prétexte. Quoique si peut-être... et puis non, et puis ... bon, on verra bien. Notre curiosité se tord dans tout les sens pour essayer de mettre un peu de rationalité dans cette histoire bien mystérieuse. Mais faut-il tenter de rationaliser un scénario qui flirte avec le surnaturel ? Et sommes nous dans le surnaturel ou est-ce juste ce que l’on veut nous faire croire ?Tout au long du film, le doute subsiste, nous sommes menés par le bout du nez par un des plus grands maîtres de l’horreur, Monsieur Wes Craven, réalisateur de l’acclamé La colline à des yeux en 1977 (dont notre Alexandre Aja national a réalisé le remake du même nom en 2006, produit par le grand Wes himself ) et rendu célèbre au grand public par ses deux grandes sagas aux personnages iconiques du cinéma d'horreur que sont Freddy Krueger (pour Les griffes de la nuit [1977] et Freddy sort de la nuit [1994]) et le mythique GhostFace, masque identitaire du carton planétaire Scream 1, 2, 3, 4.
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L’ambiance est plaisante dans ce teen movie centré autour d’étudiants d’un collège d’une petite ville américaine. Des comédiens à l’aise dans leurs rôles, une rythmique rapide, quelques trouvailles et une mise en scène qui joue sur les classiques du genre pour le plaisir de nous provoquer quelques sursauts, mais un suspens un peu gâché par quelques scènes de slash qui frôlent le pastiche et nous fait parfois retomber un peu trop dans la série B.Wes Craven, génie du genre, arrive à intriguer, mais use peut-être un peu trop de ces recettes à rebondissements pour essayer de nous perdre, et rendre complexe un scénario finalement plus simple qu’il n’y parait. Le réalisateur est tellement à l’aise dans l’art de tromper qu’il en abuse parfois de manière injustifiée. Certains scènes comme celles sur le thème du double sont exploitées un peu gratuitement, dans le simple objectif de nous faire partir sur de mauvaises pistes, quitte à troubler la logique du scénario.
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Cela n’aide pas à faire de My Soul to Take un incontournable du genre alors qu’on sent qu’il n'en était pas si loin. Dans la confusion, le film n’est pas suffisamment bien ficelé pour obtenir le niveau et le succès que Wes Craven avait su créer avec Scream, une quinzaine d’année auparavant. Le réalisateur, qui maîtrise ses codes comme personne, fait monter la sauce, mais gourmand, ajoute quelques ingrédients de trop qui fait que la mayonnaise ne prend finalement pas.. C’est à se demander si My Soul to Take ne manque pas son réel sujet à nous tisser de fausses pistes si attirantes qu’on aurait aimé finalement qu’elles ne soient pas si anecdotiques, mais plutôt les réelles clefs de l’intrigue.Si on ne s’attend pas au grand film, on passera quand même un bon moment. Notre imaginaire est habilement malmené, mais à la fin on se dit vraiment qu’on a frôlé beaucoup mieux que ça. On en ressort avec quelques petites frustrations, comme si Wes Craven avait manqué d’un peu de recul ou de temps pour peaufiner au mieux son écriture.
Ce n’est donc peut-être pas un hasard (même si cela reste surprenant et inhabituel) si ce film, qui n’a pas su trouvé son public aux États-Unis en 2010, mettra tant de temps avant de sortir en France, aussi bien au cinéma qu'en DVD/Blu-Ray.
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Pour la partie technique, je n’ai pas pu tester la version 3D mais il est bon de savoir (surtout pour les geeks) que le relief n’a pas été capturé au tournage mais bien en post-production comme la majorité des films estampillés 3D actuels.Quelques suppléments comme un commentaire audio de Wes Craven et de ses comédiens où nos ados enchaînent les petites boutades et décrivent bêtement les images pour clairement meubler le vide, laissant très peu de places aux infos croustillantes. À clairement éviter donc pour les cinéphiles qui souhaiterait en découvrir plus, et à ne réserver qu’aux ultras fans qui souhaiteraient passer une soirée pyjama avec les teens du film. On retrouve sinon une sorte de making of très court et prématuré puisqu’il n’est qu'une simple suite de rushes non montés. Reste le seul bonus véritablement intéressant : des scènes alternatives qui nous montrent différents essais de débuts et de fins possibles du film, nous révélant l’importance des choix d’écriture qu’à pu avoir à faire Craven, et ce jusqu’à l’étape du montage.
Sprea.
En savoir plus :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/My_Soul_to_Take
- My Soul to Take, sortie DVD le 29 octobre 2014, édition TF1 Vidéo