Genre: science-fiction (interdit aux - 12 ans)
année: 1997
durée: 1h25
L'histoire: Un groupe de personnes, sans savoir pourquoi, se retrouve enfermé dans une prison surréaliste, un labyrinthe sans fin constitué de pièces cubiques communicantes et équipées de pièges mortels. Le policier, l'architecte, l'étudiante en mathématiques, la psychologue et l'autiste captifs ne savent qu'une seule chose : chacun possède un don particulier qui, combiné aux autres, peut les aider à s'évader. Au fur et à mesure que la peur grandit, les conflits personnels et les luttes de pouvoir s'amplifient. Il leur faudrait pourtant réussir à s'associer pour échapper à une mort certaine.
la critique d'Alice In Oliver:
En 1997, Vincenzo Natali réalise un film qui va faire l'effet d'une petite bombe au moment de sa sortie. Son nom ? Cube. Cette modeste production va rapidement faire le buzz et se tailler une certaine réputation, à tel point qu'elle engendrera deux suites: Cube 2: Hypercube et Cube Zero.
Hélas, Vincenzo Natali ne sera plus de la partie. Autant le dire tout de suite: seul le premier épisode mérite le visionnage. Vous pouvez clairement vous dispenser des chapitres suivants. De par son concept, il est fort probable que Cube ait en partie inspiré le premier Saw de James Wan, dont le scénario est lui-même layrinthique et propose de nombreux pièges et retournements de situation.
Toutefois, les deux films sont très différents. Cube est une production modeste qui ne réunit pas des acteurs très connus (en tout cas, pas de stars du grand écran): David Hewlett, Julian Richings, Nicole de Boer et Andrew Miller. Au moment de sa sortie, Cube déchaîne les passions.
Tout le monde se demande comment Vincenzo Natali a pu trouver un concept aussi original. Surtout, les fans du film s'interrogent sur les origines du "cube" en question. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Un groupe de personnes, sans savoir pourquoi, se retrouve enfermé dans une prison surréaliste, un labyrinthe sans fin constitué de pièces cubiques communicantes et équipées de pièges mortels.
Le policier, l'architecte, l'étudiante en mathématiques, la psychologue et l'autiste captifs ne savent qu'une seule chose : chacun possède un don particulier qui, combiné aux autres, peut les aider à s'évader. Au fur et à mesure que la peur grandit, les conflits personnels et les luttes de pouvoir s'amplifient. Il leur faudrait pourtant réussir à s'associer pour échapper à une mort certaine.
Dès son introduction, le film de Vincenzo Natali a le mérite de présenter les hostilités. Le spectateur est littéralement plongé dans un endroit fermé et dans une sorte de huis clos technologique, labyrinthique, truffé de pièges et meurtrier.
Plusieurs personnes sont enfermées de cette prison étrange. Aucune d'entre elle ne sait pourquoi ou pour quelle raison elle est condamnée à errer dans ce cube qui renferme de nombreux secrets. En vérité, on peut considérer Cube comme une sorte de métaphore sur le conditionnement des êtres humains dans la société. Chacun des personnages a une fonction définie censée aider à résoudre l'énigme, mais les prisonniers du cube se divisent au lieu de s'unir dans le but de trouver la sortie.
Certes, certains d'entre eux seront tués par le cube lui-même. Mais en général, ils préfèrent s'entretuer que de mettre leurs compétences pour résoudre les subtilités de cette prison démoniaque.
Fort de son concept, Cube se démarque immédiatement par son originalité et son inventivité. En l'occurrence, Vincenzo Natali ne dispose pas d'un très gros budget et doit composer avec les moyens du bord. Le réalisateur préfère miser sur une ambiance paranoïaque, un huis clos définitivement fermé qui va mettre les prisonniers à rude épreuve et sur la psychologie de ses personnages.
C'est d'ailleurs sur ce dernier point que le film n'est pas exempt de défauts. En gros, comprenez que leur psychologie est souvent primaire: il faudra donc supporter les pleurs d'une blonde hystérique, une intellectuelle experte dans les mathématiques et les délires meurtriers d'un black prêt à tout pour s'en sortir.
A tous ces protagonistes (mais j'en ai oublié), vient également s'ajouter un simplet qui souffre d'autisme. C'est probablement le personnage le plus important du film et aussi la grande réussite de Cube. L'air de rien, ce dernier détient la clé de l'énigme. Je n'en dis pas plus.
Toujours est-il que Vincenzo Natali exploite à fond son concept tout en laissant planer le mystère sur son objet cubique. Indéniablement, le réalisateur sait qu'il tient un sujet en or et l'exploite plutôt bien. A défaut d'être exceptionnel ou de devenir un film culte (ce qu'il est pourtant aujourd'hui), Cube est un bon film de science-fiction et un survival assez original. Dommage que ce premier épisode soit terni par ses deux suites, aussi médiocres qu'inutiles.
Note: 14/20