On l’attendait tant ce moment. Cela faisait si longtemps que l’on n’avait pas eu l’occasion de revoir Peter Peter sur scène. Le rendez-vous était fixé, gravé dans la roche comme dirait l’autre. On en est ressorti plus que ravies, heureuses même. Comblées.
« Allo Paris, comment ça va, ça fait longtemps ?! »
Le Québéco-Parigot débarque sur scène et rentre dans le vif du sujet avec « Une Version améliorée de la tristesse« . On remarque une toute nouvelle gang : saxophoniste, batteur (qu’il partage avec Lisa LeBlanc, hello Maxime !) et bassiste/claviériste. Ambiance le Grand Bleu avec ces solos de saxo, qui viennent apporter une touche particulière, la griffe Peter Peter. Une équipe qui gagne, pratiquement 100% québécoise, enfin presque nous dit-il, on fera comme si, c’est la famille. Première constatation, ça rock vachement plus que ça pouvait pop-er aux derniers concerts. Ça sonne franchement bien, ça éclate tout en justesse et en vitalité, bel équilibre et gros boulot au préalable. Tout est bien dosé et le set bien pensé.
« Je n’ai pas beaucoup de chansons ».
La bonne humeur de Peter Peter est communicative, lui qui alterne les morceaux de son dernier album, « MDMA » épuré, « Carroussel » avec plein d’instru, « Le monde n’y peut rien« , « Tout prend son sens dans le miroir« , « Rien ne se perd, rien ne se crée« , « Réverbère« , « Beauté baroque » pour une certaine Ingrid et « Les chemins étoilés » en guise de conclusion de set, mais aussi quelques-uns de son premier opus, « 97« , « Homa« , « Tergiverse » le « meilleur morceau du 1er album » que Béatrice Martin (Cœur de Pirate) avait repris, sans oublier quelques exclusivité parisiennes, de nouvelles compos dont il nous fait la primeur en guitare-voix (« Shangri-la », « La mauvaise Réponse », si elles viennent à s’appeler comme ça plus tard). Les tubes sont là, tous réinterprétés et remodelés pour le live, les chansons moins connues également, pour le plus grand bonheur de la salle qui affichait complet.
« A ce qu’il paraît on ne danse pas au Café de la Danse ? »
Le public parisien fait honneur au Québécois, applaudissant chaudement, attentif et connaisseur. L’ambiance est fusionnelle entre Peter Peter et la salle. Il n’hésitera pas à descendre plusieurs fois au-devant de la scène pour jouer certains morceaux, à quelques centimètres des premiers rangs, rejoint parfois par ses musiciens partis derrière (ou dans le public même). Lors du 2e bis, le public est debout, et Peter Peter revient, tout sourire, gêné, ne sachant plus quoi nous jouer. Il finira par interpréter une « vieille » chanson, « Laurie« , cette fille croisée dans le bus 97 sur laquelle il a tant écrit, car nous confie-t-il, il n’a jamais été avec elle. Paradoxe. Rappel de ses musiciens pour un salut général, même si c’est « trop cheesy« . Pas grave, les salves d’applaudissements sont grandement méritées. On n’a plus qu’à attendre le prochain concert, promis pour bientôt. C’est noté, on sera là.
Photos : Sabine Bouchoul
Concernant ces publicités