Chronique « Capricorne (T18) » : Une enquête qui s’enfonce…
Scénario et dessin de Andréas,
Public conseillé : Adultes, adolescents
Style : polar fantastique,
Paru chez Dargaud, le 29 octobre 2014
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L’histoire
Dans l’épisode précédent (T17 : les cavaliers), Capricorne a soudainement quitté sa ville New-York, la laissant sous la protection d’un « nouveau Capricorne ». Devant le dangers des cavaliers de l’apocalypse, Capricorne réapparaissait providentiellement….
Au volant de sa voiture, accompagné de son fidèle Asthor, Capricorne explique sa disparition. Désarçonné d’avoir libéré « l’homme aux mains tatouées » et non Dahmaloch, il fut piégé dans un monde parallèle.
Quant les deux hommes arrivent à l’asile de fou de New-York. Ils trouvent Gordon Drake, enfermé dans un mutisme total. Reconnaissant Capricorne, Drake se « réveille » pour l’avertir d’un danger. Il faut arrêter Xenon…
Mais qui est ce Xenon ? Le moi profond de Capricorne, comme le pense Fay ?
Asthor et son maître se rendent dans l’appartement de Dominic, pour chercher une piste. Ils y découvrent un sombre et vieux secret.
BOUTONS
Ce que j’en pense
Après un tome 17 sans Capricorne, mais rempli d’aventures et d’actions, Andreas nous ramène dans la nébulosité de sa série. Si on retrouve bien les personnages qui interagissent dans cette série fleuve (20 tomes), il s’amuse à nous perdre encore plus qu’a son habitude. Même s’il daigne nous apporter quelques solutions, il ouvre encore plus de portes qu’il n’en ferme.
Ce diable d’auteur, dont j’adore les récits (la complexité, les multiples niveaux de lectures, les renvois entre épisode) nous entraine dans une enquête de Capricorne (assez peu mouvementée) qui n’en ai pas moins prise-de-tete.
Références croisées, postulats ésotériques à plusieurs niveaux, gardez de l’aspirine prêt de vous…
Et pourtant, malgré tout, j’aime profondément le travail d’Andreas, qui croit dur comme fer que le lecteur doit s’accrocher et faire marcher son imaginaire.
Le dessin
Moins spectaculaire que dans d’autres épisodes, ce18ème tome s’avère assez classique. Le mise en page est souvent sage, exceptée aux passages de “réalité alternative » dans lesquels Andreas excelle. Le voyage dans le temps (via la machine du passager), et la disparition de Capricorne, vécu de l’intérieur sont assez étonnants.
Ce tome 18 ne fait pas la part belle à la verticalité de New-York. même si Andreas apprécie le graphisme de la ville, il choisit de situer l’enquête dans des paysages, tout au contraire, parfaitement bucoliques. Décidément, Andréas nous donne ce qu’on attend pas.
Pour résumer
Un tome 18/20 de Capricorne, ça ne se refuse pas. Surtout quand on approche du dénouement et qu’on aime passionnément le travail d’Andréas.
Cet auteur exceptionnel, loin de se contenter d’une résolution progressive, nous embarque dans une enquête peu mouvementée, qui soulève plus de questions qu’elle n’apporte de solutions…. Arrrggggggg !
BOUTONS