Détour Mortel 6 : Last Resort // De Valeri Milev. Avec Anthony Ilott, Aqueela Zoll et Sadie Katz.
Voilà une franchise d’horreur que j’aime beaucoup. Après que la saga se soit rebootée avec les épisodes 4 et 5, je ne pensais pas qu’un nouveau volet allait voir le jour. Et qu’est-ce que j’ai pu découvrir ? Que deux ans après le cinquième volet, un sixième a vu le jour dans la plus grande discrétion. Cette fois-ci cela ne se déroule plus vraiment dans une forêt étrange (même si en partie le film se déroule un peu de la même occasion, une voiture qui crève, des gens qui sont assassinés dans une forêt avec tout un tas de moyens différents) on veut avant tout nous emmener dans un hôtel isolé dont le passé trouble va nous être révélé au fil du film. Si Détour Mortel 6 tente plus ou moins de réécrire l’histoire des personnages (ce que je trouve dommage) et de leurs origines, le spectacle met aussi pas mal de temps à décoller. C’est le premier volet de la saga que Frank H. Woodward (documentaliste de la saga Working with a Master) qui connaît bien le travail du monde de l’horreur pour avoir côtoyé certains grands comme Tobe Hooper ou encore John Carpenter et Joe Dante. On retrouve d’ailleurs un peu de ses influences dans Détour Mortel 6.
Un jeune homme souffrant de troubles affectifs, Danny, hérite d'un hôtel isolé au sombre passé. Durant le voyage, les amis de Danny sont assassinés un par un par une famille de tueurs cannibales. Il s'apprête à faire une horrible découverte concernant son passé...
En effet, le scénario est truffé de petites références, que cela soit l’hôtel abandonné (même si cela reste dans la lignée de Détour Mortel 4 qui se déroulait près d’un ancien hôpital psychiatrique abandonné), la salle de reproduction ou encore le côté grande dynastie avec un sale passé familial qu’il faut faire perdurer au fil des générations. Les références sont bien senties mais malheureusement le film traîne en longueur. Je dois avouer que je m’attendais à légèrement plus amusant, plus distrayant, surtout après l’épisode 5 qui n’était peut-être pas aussi efficace que l’excellent 4ème volet. En bon grand fan de films d’horreur et de leurs suites en DTV, cette franchise est une que j’apprécie énormément (même si elle a su me décevoir parfois, mais bon c’est aussi aléatoire ce genre de franchises). Valeri Milev (Re-Kill, Code Red) met donc tout cela en scène sans grand aplomb ou grande originalité et devrait même mettre en scène un septième volet qui serait prévu pour 2015 (reste à voir si cela est une rumeur ou bel et bien confirmé… on va attendre d’en savoir plus de la part de la 20th Century Fox).
Ensuite nous ne somme pas épargnés sur le torture porn. On a donc quelques scènes de torture assez efficaces et gores à souhait (le barbelé dans les yeux, la lance à incendie dans le rectum, etc.). C’est pas mal trouvé mais ce n’est pas suffisant. On a surtout l’impression que les créatures qui font le sel de Détour Mortel et pourchassent nos femmes et hommes innocents ont plus ou moins disparues derrière tout un tas de choses que je n’ai pas trouvé si originales que ça. En effet, l’idée qu’il y ait une histoire de vieil hôtel, de tradition familiale ancestrale afin de garder la main sur la famille, etc. c’est tout de même assez rébarbatif et surtout terriblement ennuyeux. Pourtant, encore une fois ce n’est pas ce qu’il y a de moins bon au monde mais je m’attendais à un film peut-être moins tendre avec le spectateur. A vouloir trop se renouveler à chaque volet, Détour Mortel s’est peut-être légèrement perdue. Le cannibalisme a toujours été une thématique forte du cinéma d’horreur (Massacre à la Tronçonneuse, etc.) et cette franchise semble connaître à nouveau un coup de mou. Dommage.
Note : 4/10. En bref, un nouvel opus médiocre comme tout d’une franchise pourtant assez sympathique.