Un intitulé de poste renvoie à un périmètre d'actions mais surtout à un repérage dans l'organigramme. Ainsi, on sait qui est en dessous, qui est au-dessus et encore plus au-dessus. L'armée a un système de grades avec des limites de fonction.
Hier soir, le #TChat (Talent Chat) parlait du "développement du leadership"(leadership development) dans les entreprises, pour reprendre une traduction littérale, avec la présence de Mary Haskins (VP chez SAP SuccessFactors). La première question explorait les raisons pour lesquelles des entreprises ne parvenaient à mettre en place ce type d'initiatives. Plusieurs motifs ont été listés, et celui de la perception-même de la notion de leadership était le plus récurrent. En effet, une vision plus inclusive, axée sur la diversité et les personnes plutôt que les intitulés, était un point repris par l'ensemble des participants.
Les intitulés veulent tout et rien dire à la fois. Pour un même, il peut avoir une résonance opposée et être en lien avec des périmètres d'activité bien différents. Le leadership par l'intitulé et le titre est un leurre. Une entreprise efficiente, progressiste et connectée aux tendances du monde de travail de demain, ne peut se contenter d'avoir une préférence pour quelques écoles, quelques diplômes ou quelques expériences. La plupart des défenseurs de cette perception diront qu'on ne change pas une équipe qui gagne ? Dans l'idée de complexe industriel oui. Dans l'ère de la connexion et d'exposition forte aux changements, la confusion entre le leadership et management ne peut plus se faire.
Le leadership est une affaire de personnes, et non de titres.