Dans le dernier numéro du Point (n°2198 du 30 octobre 2014), je suis cité, avec quelques autres (Emmanuel Todd, Jean-Claude Michéa, Frédéric Lordon…), comme un « intellectuel de gauche » constituant la « gauche Zemmour ».
Que la presse magazine juge bon de faire ce genre de dossiers, c’est son droit et cela peut même être intéressant. Que le journaliste en charge, ici Saïd Mahrane, interroge les gens qui lui semblent adéquats ou compétents, c’est plus que normal, nécessaire. Qu’il ait jugé que c’était mon cas, très bien. Nous avons parlé pendant presque deux heures sur le peuple, le populisme, la gauche et le FN, etc. et pas sur Zemmour d’ailleurs.
Que de tout cela, il ne reste pratiquement rien dans l’article publié, là encore, pas de souci, c’est la règle du jeu que l’on accepte quand on parle avec des journalistes.
En revanche, que le peu qui ressorte soit aussi faux qu’approximatif, ça ce n’est pas acceptable.
Ainsi, sur fond d’une photo de Marine Le Pen, le propos et la qualité qui me sont attribués p. 37 ne sont pas corrects.
Je n’ai en effet, jamais été un « compagnon de route » d’Arnaud Montebourg. J’ai connu celui-ci il y a plus de 25 ans maintenant pendant nos études et nous avons participé ensemble à la campagne de 1988 pour la réélection de François Mitterrand et à quelques épisodes à l’époque de la vie du PS mais cela s’est arrêté là. Je n’ai jamais été politiquement proche de lui dès lors qu’il s’est lancé en politique au tournant des années 1990-2000.
De la même manière, j’évoquais dans le propos rapporté le programme économique du FN ainsi que son aspiration à conquérir l’électorat populaire, et rien d’autre.
Tout est affaire de présentation bien évidemment et celle-ci est particulièrement biaisée.
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