Person of Interest // Saison 4. Episode 6. Pretenders.
L’épisode précédent était brillant comme tout, peut-être même l’un des meilleurs épisodes de Person of Interest. Cette semaine la série revient à quelque chose d’un peu plus classique et de forcément plus décevant. Mais cela ne veut pas pour autant dire que c’est raté, bien au contraire, le tout fonctionne car justement, la série a su développer une mécanique qui ne nous donne jamais l’impression de voir encore et encore les mêmes choses. Je ne savais pas forcément à quoi m’attendre après l’épisode précédent et je dois avouer que cet épisode va dans le bon sens. Il ne fallait pas faire un épisode dans le même genre ou bien aussi bon, cela l’aurait probablement dévalorisé. C’est le problème de toutes les bonnes séries, de tenter de ralentir le rythme à certains moments de façon à justifier des épisodes encore plus impressionnants. Cet épisode cherche cependant à faire quelque chose d’intelligent avec le style de la série qui s’est toujours rapproché énormément de Batman. C’est donc un épisode parfait pour nous rappeler une fois de plus qu’il y a des héros dans cette série et que ces héros sont, en plus de ne pas être ancrés dans un univers fantastique, des héros que l’on pourrait dire de tous les jours.
Pour autant, l’épisode ne cherche pas forcément à renouveler quoi que ce soit du genre. On nous offre donc quelque chose d’assez classique en son genre où Finch se retrouve à Hong Kong histoire d’exploiter un univers complètement différent. Hong Kong est certainement l’une des villes les plus intéressantes qu’il puisse exister pour réaliser une série comme Person of Interest. Je ne serais même pas surpris que les chinois décident de faire un remake de la série et de le situer à Hong Kong. C’est une série qui manie tellement bien ce genre d’univers aux buildings lumineux et à la vie qui ne semble jamais s’arrêter, sans compter sur ces ruelles sombres, etc. Bien entendu, l’épisode n’a pas été tourné à Hong Kong mais la patte de l’univers y est malgré tout. En parallèle, nous avons Reese, Fusco et Shaw qui se doivent de protéger le nouveau numéro, un employé simple et ordinaire qui se retrouve poursuivi après s’être fait passer pour un inspecteur. Forcément, tout cela était très cocasse, surtout que l’employé en lui même est fasciné par Reese, Shaw et cie. Cela permet une fois de plus à la série de jouer la carte du héros. C’est un épisode qui se sert de l’humour pour nous séduire.
Et par chance, cela fonctionne terriblement bien. Je dois avouer que je ne m’attendais pas nécessairement à ce que tout cela soit fait dans ce sens là mais le résultat est bien au rendez-vous. Walter est un personnage cocasse qui finalement ne va peut-être pas être toujours à la hauteur des attentes que l’on peut avoir vis-à-vis de la série. On sent en filigrane que la série cherche encore à bouger ses pions sur l’échiquier afin que l’on ne s’ennuie tout simplement jamais. Cela aurait pu être un épisode très classique, voire une parodie de Person of Interest, mais c’est tout le contraire. Tout ce qui nous est introduit fonctionne et encore plus quand l’on nous met en avant une fois de plus Elias. Ce dernier prouve une fois de plus tout son intérêt dans une telle série. Enrico Colantoni est bien plus posé désormais mais je me demande vraiment dans quelle direction Elias va bien pouvoir aller car je suppose que la façon dont il aide notre équipe tout en restant un criminel, c’est presque tout ce que The Blacklist a toujours raté (en devenant une série simpliste sans grande imagination) et c’est une bonne nouvelle que Person of Interest prouve qu’elle reste la maîtresse du genre.
Note : 7.5/10. En bref, cet épisode a beau être plus procédural que le précédent, c’est efficace et intelligent une fois de plus.