L’Association Festival des Films de la Diaspora Africaine (FIFDA) a été établie à Paris en 2009 comme association de la loi de 1901. Elle a pour mission de présenter au plus grand nombre des films issus de l’Afrique et de sa diaspora et de renforcer le rôle des réalisateurs africains et d’origine africaine dans le cinéma mondial contemporain.
FIFDA présente un cinéma inédit et souvent négligé qui met de l’avant le regard des personnes africaines et de la diaspora africaine sur la société.
Après trois années de succès et un ciné-club inauguré en janvier 2013, le FIFDA revient pour sa quatrième édition avec de nouveaux films qui représentent la richesse et la diversité de l’Afrique et de sa diaspora.
Vous avez ci-dessus la présentation du FIFDA copiée-collée, tirée du site internet dédié.
Mais si je devais en parler, moi Gangoueus, je vous encouragerai à parcourir les bandes-annonces des films à l'affiche, de vous faire ainsi votre petite idée sur cette programmation, puis d'aller à l'assaut des salles. La programmation offre des films très différents dans leurs formats, passant du documentaire à la fiction, du court-métrage au long-métrage. L'écclectisme de ces films s'exprime par la diversité des lieux d'observation de cette diaspora : La RDC, le Cameroun, Haïti, la Jamaïque, les Etats Unis, l'Argentine, l'Allemagne, la France. La liste n'est pas exhaustive. Un thème : Migration - Transmigration. Une histoire revisitée aussi tel que le film de Stanley Nelson : Freedom summer qui revient sur l'été 1962, point culminant de la lutte des afro-américains pour leurs droits civiques.
Les combats des africains-américains sont une illustration intéressante d'une communauté qui a survécu de multiples péripéties, tragédies et qui par des moyens culturels souvent à sû tenir la tête haute.
Et quand, parfois, la disparition de cette population déportée semble avoir été atteinte, les traces de l'Afrique dans le tango, par exemple, nous rappellent ces survivances si fortes d'une population exploitée, ostracisée en Argentine.
Cependant, comme ce fut le cas l'an dernier, le FIFDA n'a pas pour vocation de faire dans le pathos et le misérabilisme. Ce sont des Afriques modernes qui sont proposées au regard du cinéphile, des films qui traitent de sujets souvent méconnus, d'êtres humains en mouvement constant confrontés aux problématiques de l'exil, celle de la clandestinité, celle du rapatriement forcé mais surtout, à la réalité des points de départ à la fois violente et ancrée dans une joie de vivre simplement.
Le crédo de ce festival est contenu dans les deux sentences des organisateurs :
« Ouvrir la réflexion sur le vécu des personnes d’Afrique et d’origine africaine partout dans le monde»Diarah N'daw-Spech
« Bâtir un pont avec une production audiovisuelle riche et variée pour enrichir le dialogue des cultures »Reinaldo Spech-Barroso
Toutes les informations sont sur le site du festival qui aura lieu sur Paris du vendredi 5 au dimanche 7 septembre 2014.
Photo Stanley Nelson, copyright WFYI Public Media
Quelques bandes annonces :Home again (2012, 104min, Jamaica/Trinidad Tobago/Canada, fiction, Sudz Sutherland, dir.)Otomo (1999, 84min, Allemagne, fiction, Frieder Schlaich, dir.) Tango ya ba Wendo (1993, 52 min, Belgique/RDC, documentaire, Roger Kwmani Mambu Zinga et Mirko Popovitch, dirs)Kinshasa mboka té (2013, 52 min., DR Congo/Belgium, documentaire, Douglas Ntimasiemi, dir.)Tango negro(2013, 93min, documentaire, France/Argentine/Uruguay, Dom Pedro, dir.)