On pourrait se dire qu’on n’en est pas à son premier tableau et que, l’expérience aidant, on devrait pouvoir s’engager un peu sereinement, avec méthode ; comme quelqu’un qui connaît le métier, en cerne le théâtre et avance avec la confiance des gestes sûrs. On pourrait croire qu’un ensemble d’acquis vous facilite la tache et que le gros du travail soit alors de s’en remettre à un sujet, d’inventer quelques variations autour du thème. Pourtant c’est toujours difficile, on tâtonne, on ne sait pas les gestes ni les couleurs, on n’a pas de principe auquel se tenir, on ne sait pas où l’on va et sitôt quelques formes posées on bute au vertige, on est pris dans la confusion. On en est rendu à l’empirisme, à essayer pour voir et puis pas bien savoir, essayer de bouger autre chose, envisager peut-être bien une direction à prendre. A chaque fois se reculer voir et là travailler le regard. Se rendre compte que la réalité change sous le regard et que tout le travail alors sera d’ajuster le tableau à ce regard qu’on a forgé. Que le tableau devienne l’envers de ce regard.
On pourrait se dire qu’on n’en est pas à son premier tableau et que, l’expérience aidant, on devrait pouvoir s’engager un peu sereinement, avec méthode ; comme quelqu’un qui connaît le métier, en cerne le théâtre et avance avec la confiance des gestes sûrs. On pourrait croire qu’un ensemble d’acquis vous facilite la tache et que le gros du travail soit alors de s’en remettre à un sujet, d’inventer quelques variations autour du thème. Pourtant c’est toujours difficile, on tâtonne, on ne sait pas les gestes ni les couleurs, on n’a pas de principe auquel se tenir, on ne sait pas où l’on va et sitôt quelques formes posées on bute au vertige, on est pris dans la confusion. On en est rendu à l’empirisme, à essayer pour voir et puis pas bien savoir, essayer de bouger autre chose, envisager peut-être bien une direction à prendre. A chaque fois se reculer voir et là travailler le regard. Se rendre compte que la réalité change sous le regard et que tout le travail alors sera d’ajuster le tableau à ce regard qu’on a forgé. Que le tableau devienne l’envers de ce regard.