On vénère la nature et l'homme qui sait dialoguer avec elle par l'intermédiaire de ses sens : le sentiment, cela lui permettant de communiquer avec la divinité. Les poèmes ayant ce sujet ou celui de l'amour sont les plus prisés.
Il est un peu question de cela dans l'article intitulé Eurythmie politique.
Je collectionne les livres et gravures anciens sur le sujet. Il s'agit d'une de mes trois collections, les deux autres étant sur les petits maîtres de la mode et sur les contes et fables pour enfants.
À notre époque où presque tout le monde bouge frénétiquement, voyageant d'un bout à l'autre de la terre (même les écologistes), il y a moins de dialogue culturel avec la nature, avec la terre, sa mémoire, sa régénérescence … La culture consiste à cultiver le terrain de son âme comme on le fait d'un jardin en fonction de l'environnement. La question environnementale n'est pas seulement en rapport avec la nature mais avec toutes les choses qui le constituent. Les cinq sens (le goût, l'odorat, l'audition, la vision, le toucher) et la perception cognitive, qui à eux tous forment le sentiment, permettent d'appréhender cet environnement et de dialoguer avec. Dans quelle mesure souhaitons-nous le faire ?
Photographie : Page de titre et frontispice de Dissertations sur la Poésie pastorale ou de l'Idylle et de l'Églogue (Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1707, première édition) de M. l'Abbé Genest (Charles-Claude Genest : 1639-1719). La gravure est signée Thomassin : Simon Thomassin (1638-1722) ou son fils Henri Simon Thomassin (1687-1741), tous deux graveurs. Ce livre est adressé « À Messieurs de l'Académie Française ».
© Article et photographies LM