- que la participation de plusieurs responsables politiques à la nouvelle émission de D8, provisoirement baptisée Monsieur et Madame Tout-le-Monde, qui devrait arriver sur nos écrans si…elle arrive sur nos écrans, a fait réagir, a même fait beaucoup réagir, et en premier lieu les politiques eux-mêmes. Le principe est un principe dit d’immersion : des élus, totalement grimés, sont confrontés à une réalité qui n'est pas la leur afin qu'ils puissent en tirer des enseignements. Et donc, des voix se sont élevées pour critiquer la chose, pour critiquer la dimension télé-réalité de la chose, pour critiquer la dimension politique spectacle de la chose, pour critiquer l’aspect caricatural du programme. Régulièrement, on reproche aux politiques de ne pas savoir ce qu’est la réalité. Le but annoncé de l'émission répond à ce reproche. Alors ? Qui a raison ? Ceux qui critiquent, ceux qui adhèrent ? Est-ce une de ces fameuses fausses bonnes idées ? Et si la vérité se situait entre les deux chaises au milieu du gué non loin du saule où un cœur balance.
- que quatre jours après la mort du jeune Rémi Fraisse, dans la nuit de samedi à dimanche, sur le site du barrage de Sivens, les questions demeurent. Une vraie vérité : cette mort est un drame. Les questions : pourquoi, qui, comment. La piste d'une grenade offensive est privilégiée pour expliquer le décès du jeune homme de 21 ans, des traces de TNT ayant été découvertes sur ses vêtements. Pourquoi y a-t-il eu des heurts si violents ? Qui les a provoqués ? Y a-t-il eu attaque unilatérale ? L’enquête se poursuit. L’avocat du jeune homme affirme que Rémi fuyait une charge policière. Puisque sa blessure apparaît dans le dos. C’est possible. Et il faudra que l’enquête aille au bout des choses. Mais, c’est une interprétation. Un individu qui se retourne pour attraper un projectile qu’il s’apprête à lancer peut aussi être blessé dans le dos. Ne jouons pas avec les interprétations. Si les voix et les hommes pouvaient s’apaiser, si les conflits pouvaient se régler avec des discussions constructives. Est-ce un vœu niais parmi les vœux pieux ? Et si la vérité se situait entre les deux chaises au milieu du gué non loin du saule où un cœur balance.
- que le nom de John Spinello vous dit peut-être quelque chose, mais il se peut également que vous l’entendiez pour la première fois. Qu’a-t-il fait dans sa vie ? A-t-il réglé ses contraventions en temps et en heure, n’a-t-il même jamais eu de contraventions ? Aime-t-il les pâtes al dente ? Croit-il en la chance de celui qui évite de justesse de passer sous l’échelle sur laquelle il avait cru voir pousser un trèfle à quatre feuilles ? Je n’en sais strictement rien ! Mais en 1964, il a conçu le jeu Docteur Maboul, dont le but est de retirer des petits composants du corps d'un patient sans toucher le malade. Sinon, son nez s’allume ! Il vendit à l’époque son jouet à une société pour 500 dollars. Et il ne toucha jamais rien des ventes du jeu de société et de ses nombreux produits dérivés. Aujourd’hui, John dit avoir besoin de 25.000 dollars pour une opération chirurgicale de la bouche. Question : doit-on parler ici de la fameuse ironie du sort ? Et si la vérité se situait entre les deux chaises au milieu du gué non loin du saule où un cœur balance.
jeudi 30 octobre 2014