Magazine Culture

Dominique Forma : back to Hollywood

Par Guillaume Atgé @GuillaumeAtge

Hollywood Zero

Qui n’a jamais rêvé d’intégrer le cercle prestigieux mais impitoyable du cinéma Hollywoodien, d’être pris au cœur de ses intrigues, ses succès, ses complots et ses trahisons ? Dominique Forma, auteur, réalisateur et connaisseur de la Cité des anges nous offre par l’intermédiaire de son dernier livre, l’occasion de toucher du bout de doigts notre part du rêve hollywoodien…à moins qu’il ne s’agisse d’un cauchemar.

C’est le cas dans Hollywood zéro. Dominique, un voyou parisien forcé de fuir Paris pour échapper à ses créanciers, participe à Los Angeles à une arnaque, en se faisant passer pour un réalisateur en quête d’investisseurs, et donc, d’argent.

L’écriture de Dominique Forma est sobre, précise, se passe de grandes descriptions inutiles pour se concentrer sur le récit et la psychologie – à la manière d’un William Bayer – de ses personnages, qu’il fait toujours avancer sur un fil ténu, et bien sûr, tranchant. De telle manière que l’on ne sait jamais si les protagonistes seront encore en vie à la page suivante. Ce qui a pour conséquence que l’on ne peut s’arrêter de les tourner jusqu’à avoir fini le livre.

C’est la face sombre d’Hollywood, de Los Angeles, qui se déploie à travers la trame de ce polar à l’ambiance électrique. Entre arrivistes, arnaqueur, superficialité sans limite, rouages crypto-mafieux de la production de films et désillusion des personnages les plus sincères, les destins se font et se défont, et l’auteur sait de quoi il parle. Dominique Forma est le réalisateur du film La Loi des armes (2001) avec Jeff Bridges, film abouti et distribué en vidéo, mais qui n’a jamais connu les salles obscures pour des raisons qui le sont tout autant.

Après avoir attaqué la scène littéraire avec Skeud (2008) et intégré récemment le catalogue de Rivages/Noir (Voyoucratie – 2012), Dominique Forma poursuit son lancé de (bons) polars dans la mare avec ce court mais pertinent Hollywood Zero, où le regard acéré sur la société contemporaine côtoie la rédemption, et finalement, l’espoir.

G.A.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Guillaume Atgé 116 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines