Qu’on soit de droite, de centre ou de gauche, c’est un fait, avec lequel il faut composer, ou pas : les disparités de ressources dans le monde, malgré la crise (qui n’en est plus une puisque structurellement elle dure depuis 30 ans) n’ont jamais connu de tels niveaux d’indécence. Le dernier rapport d’Oxfam France est là pour nous le rappeler encore, et encore, jusqu’à ce que le besoin et la nécessité nous fassent ressentir le besoin d ‘agir, plutôt que de seulement réagir.. Quelques chiffres frappants :
- Les 1% les plus riches possèdent autant que les 70% les moins aisés de la population- les 85 plus grosses fortunes mondiales détiennent autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale.- 70% de la population de la Terre vit ainsi dans un pays où l’écart entre les riches et les pauvres est plus important qu’il y a trente ans.-Pour ce qui concerne la France, les fortunes cumulées de Bettencourt et Arnault représentent autant que ce que possèdent les 20 millions de Français les plus pauvres.
-La famille Bettencourt (L’Oréal) est tellement riche qu’il lui faudrait 102 ans pour dépenser sa fortune, à raison d’un million $ par jour.
- les 7% les plus riches sont responsables de 50% des émissions de CO2, tandis que les 50 % les plus pauvres ne sont à l’origine que de 7 % des émissions dans le monde.
Il ne suffit pas de le dire, de l’écrire et de le faire savoir en s’en alarmant. On reproche beaucoup à ceux de ma famille politique de n’avoir pas de solutions à proposer, de n’être que dans la critique infructueuse, non constructive. Pourtant, nous avons des propositions. Elles tournent toutes, c’est l’un des moteurs de nos convictions qui motivent nos luttes contre les injustices sociales, autour du concept de redistribution des richesses, qui sans aller jusqu’à une éventuelle logique de Robin des bois des temps modernes, peut parfaitement s’insérer dans notre contexte moderne. Ainsi, Oxfam a calculé que taxer la fortune de tous les milliardaires à hauteur de seulement 1,5% permettrait de dégager 58 milliards d’euros. Suffisant à la fois pour combler les déficits de financement nécessaires à la scolarisation de tous les enfants et pour fournir une couverture santé universelle dans les 49 pays les plus pauvres. Contrairement aux cris d’orfraie des dominants libéraux qui actuellement crient au scandale de l’émigration des plus fortunés (et donc les plus méritants, plus créatifs, plus créateurs d’emplois, plus…. tout ça quoi) de notre France spoliatrice, je n’ai pas l’impression que ces malheureux 1.5 % les priveraient outre mesure…