Mon Dieu, que le temps passe vite ! L'Eurovision est là, juste à nos portes, et l'Europe tremble : qui va décrocher la timbale ? Après la Lituanie que j'ai traité en détails il y a quelques temps, voici (plus rapidement abordés) d'autres candidats au titre suprême.
Chypre - Interprète : Evdokia Kadi / Titre : Femme Fatale (j'ai eu très peur d'une reprise du Velvet Underground...)
Le parti-pris est assez clair : on va jouer sur le côté "fille intouchable" qui se fait accoster par des bellâtres dans la rue. On devine le mauvais clip pour de l'huile d'olive ("Je suis là, je suis plus là, quelle sacrée coquine je suis !") et le charisme des chorégraphes est absolument scotchant. On dirait les mecs qui posent dans les catalogues de VPC, avec toujours les sourires niais (pour les Québécois, j'ai pensé que les types ressemblaient aux mecs dans les pubs pour Hart !) et le côté mielleux-roucoulant (supposé) des machos du Sud. La musique...ouais, on s'en fout, c'est pas comme si c'était un concours de musique non plus, hein.
Estonie - Kreisiraadio / Leto Svet
Je pense que les services secrets estoniens ont une arme terrible avec ce titre pour faire parler d'éventuels espions. Parce que démontrer un tel entêtement à mal chanter, sur une musique pourrie et une chorégraphie de lémuriens sous acide, je ne connais pas grand monde qui y résisterait. Et puis faut voir le charisme du duo aussi : l'un avec sa moustache et son costume jaune citron (de l'époque William Leymergie chante) et le clone de Patrice Drevet en bleu, ça nous fait regretter que Jacques Martin et Pascal Sevran aient pas monté un duo de leur vivant : on n'en serait pas à plus de 30 ans sans le titre suprême !
Bulgarie - DJ Zone & Balthazar / DJ, Take Me Away
Une dernière vidéo (il y a d'autres catastrophes, mais bon), celle de la Bulgarie. Difficile de trouver une cohérence dans cette vidéo, même si le but poursuivi est plutôt simple à deviner : ratisser le plus large possible. On va mettre du rouge (passion, tout ça), on met une chanteuse peinturlurée style cabaret (Dita Von Teese a du succès, alors c'est bon signe) et des DJ's qui tripotent mollement leurs platines l'air sévère (pour la touche underground). On oscille donc entre déclarations langoureuses pour le DJ ("DJ Pleeease, take me awayyyy") et passages syncopés, parce que quand même, les deux DJ's sont pas là pour déconner. Alors, pour montrer que c'est "du beat, du beat, du bon beat" (copyright Stéphane Dussautoir), on met des types en train de faire du break dance, pour la caution artistique. Je ne sais pas ce qu'espère réellement les Bulgares de tout ça, mais ils auraient sans doute mieux fait de distribuer des yaourts : au moins, ça c'est bon !
Le mot de la fin : que le moins pire gagne ! Go Sebastien go !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble