Gotham // Saison 1. Episode 6. Spirit of the Goat.
Je sais pertinemment que Gotham a des problèmes. Ce n’est pas de gros problèmes mais disons qu’ils pourraient devenir gros sur la longueur si jamais la série ne les corrige pas. Avec de la chance, « Spirit of the Goat » parvient à faire tout un tas de choses intéressantes tout en donnant de l’intérêt à Bullock. Ce dernier était clairement oublié depuis le début de la saison alors qu’il s’agit tout de même du coéquipier de Gordon et qu’il est quelqu’un de très important dans la série. Le but est de nous montrer comment son passé a fait qu’il est devenu ce qu’il est aujourd’hui. Les flashbacks remontant 10 ans plus tôt sont donc nécessaire et Donal Logue étant parfait dans ce rôle de flic aux deux visages. Car Bullock n’était pas celui qu’il est aujourd’hui, c’est son passé qui a fait qu’il est devenu comme ça maintenant. C’est un épisode qui change énormément de ce que l’on avait eu la chance de voir auparavant dans les épisodes précédents. Je ne sais pas s’il faut vraiment en attendre beaucoup de la part de la série mais elle fait enfin dont elle manquait dans les précédents épisodes. L’enquête se porte sur les meurtres de Randall Milke, un serial killer qui croit qu’il est possédé par un esprit. Au premier abord cela peut transparaître comme ridicule mais il n’en est rien.
En effet, Gotham exploite à merveille l’univers de Milke et parvient même à nous présenter Bullock, un peu comme Gordon aujourd’hui. Il est juste devenu bien plus corrompu à cause de cette ville et des méchants qu’il a pu croiser au fil des années. Bullock était donc un jeune flic vaillant, qui croyait en la justice, comme Gordon croit en le système policier actuellement. Sauf qu’il s’est bien vite rendu compte que pour éliminer la vermine de Gotham, il ne fallait pas attendre de la justice mais bien se faire justice soi-même. En parallèle, Dix (incarné par Dan Hedaya) joue un peu le rôle de Bullock aujourd’hui en lui apprenant la règle d’or de Gotham : « No. Heroes ». C’est tout de même jouissif de voir que la série peut très bien creuser ses personnages de la sorte en leur donnant un vrai charisme et en nous y attachant. Car c’est ce dont la série pouvait manquer à ses débuts. On pouvait s’attacher aux méchants mais pas à Gordon ou encore à Bullock et surtout à ce dernier qui était bien plus vilain à mes yeux que l’on aurait pu attendre de la part de la série. Après tout, pourquoi transformer Bullock en méchant quand il est sensé être là tout au long de la série (ou presque).
Le parallèle que cet épisode cherche à faire c’est avec une même histoire, toujours celle d’un homme possédé par un esprit. Le but est donc de raconter plus ou moins la même histoire avec Bullock et Gordon dans le présent de Gotham mais également dans les flashbacks et le moins que l’on puisse dire c’est que cela fonctionne terriblement bien. Et puis il y a toujours Oswald Cobblepot. Je dois avouer que je n’ai pas forcément dans quelle direction Gotham veut aller mais qu’elle semble donner à Oswald tous les clichés gay de l’époque. De plus, sa relation avec sa mère ressemble vraiment à toutes les relations de serial killer avec leurs mères. J’ai l’impression de retrouver une version beaucoup plus gay et colorée de Norman Bates. L’idée du complexe d’Oedipe mal foutu c’est tout de même pas mauvais du tout. En tout cas, Robin Lord Taylor est parfait dans le rôle et je pense que c’est tout ce que l’on pouvait demander de la part de la série. Finalement, j’ai hâte de voir la suite de la saison alors que je commençais plus ou moins à perdre toute envie et motivation pour voir la suite. C’est Ben Edlund, créateur de The Tick qui a déjà travaillé sur Angel, Supernatural ou encore Revolution qui s’est occupé de cet épisode, voici donc certainement pourquoi il était aussi réussi.
Note : 8/10. En bref, l’un des meilleurs épisodes de Gotham jusqu’ici.