(Et c’est là que je me dis qu’avoir deux enfants non scolarisés tous les jours -bébé RGO en option- ça ne doit pas être évident, chapeau les parents !)
Vous l’aurez remarqué (ou pas), j’ai pris du recul ces derniers temps. D’abord, par manque de temps, mais aussi par besoin de souffler, me recentrer, faire le point et trouver mes marques. On dirait que je vous parle d’une épreuve de force ou d’un entrainement pour une compétition sportive, et c’est presque ça : les vacances scolaires avec deux petites monstresses (au sens mignon du terme, quand même) à la maison.
Je redoutais beaucoup ces deux semaines, et pour cause : nous avions trouvé un semblant de rythme avec l’école, Miniloute en écharpe une grande partie de la journée, des heures fixes et beaucoup de moments en mode « primi » avec juste mon petit bébé à gérer. Car disons le, avoir ma grande à la maison en même temps qu’un tout petit qui pleure beaucoup même dans les bras, quand la grande en question cherche encore sa place à grand renfort de crises, pleurs et colères, c’est vraiment dur à gérer.
Je ne sais pas comment ça se passe avec un bébé sans RGO, qui fait des siestes, souffre moins que la mienne et n’est pas sous traitement. Je ne saurais jamais, et j’ai du mal à accepter ça. Là n’est pas le sujet, je ne cherche pas à me plaindre ou à attirer la compassion, rassurez vous. Avec un tout petit, on a besoin de temps pour trouver son rythme, sa façon de faire, la place de chacun n’étant pas figée et les remises en question fréquentes (surtout quand on a le mode « culpabilité intégrée »)
Bref, ces vacances de la Toussaint, les premières depuis la rentrée de Liloute, j’en avais peur. L’épuisement maternel me guettait, je n’avais pas besoin de ça en plus. La perspective de passer mes journées à bercer un bébé hurlant en écharpe tout en devant quand même éviter de délaisser ma Liloute qui a les nerfs à fleur de peau (comme sa maman, tiens tiens…), essayer de trouver des activités alors que sans voiture avec des transports en commun au compte goutte, ne pas stresser que bébé hurle dans les lieux publics (et les regards des autres, mais quand apprend-t-on à les ignorer ?)… 2 longues semaines (moins les weekend, ouf!) à compter les jours, pleurer de ne pas savoir « profiter » de mes princesses, culpabiliser (encore ?), envier le papa qui part travailler…
Et puis non.
Je crois que les proches ont vu ma détresse avant que je sois mise à l’épreuve. Liloute a passé un jour et une nuit chez sa mamie la semaine dernière. Je me suis forcée à demander de l’aide (quand on me connait, c’est énorme). Rien qu’une journée pour souffler (car oui, juste UN enfant désormais pour moi c’est souffler) m’a soulagée : j’ai planifié une sortie avec mes deux filles, pas sourcillé quand il a fallu échanger poussette contre porte bébé (je crois qu’on peut définitivement la ranger…), j’ai accepté un repas en famille improvisé en soirée, j’ai repris doucement une activité sportive le samedi matin.
D’ailleurs je crois que ça fait vraiment du bien. Il faudrait vraiment attendre la fin de la rééducation du périnée, d’ailleurs, pour commencer…
Ce soir, Liloute repart chez Mamie, pour deux jours cette fois. Elle est contente et nous sommes soulagés de pouvoir passer le relais. Aujourd’hui est donc la dernière journée en mode maman solo pendant les vacances, ça sera vite passé au final.
On arrive à la fin de ces vacances scolaires avec 2 enfants en bas âge et… ça va. J’ai survécu ! La rentrée approchant, je serai bientôt de retour ici, je l’espère, si Miniloute veut bien me laisser un peu de répit en journée.