Comme promis, après avoir parlé de mon expérience en tant qu’orateur, voici mon compte-rendu en tant que spectateur !
L’évènement
Avant de parler des conférences, parlons déjà de l’évènement et des lieux pour commencer.
Après un passage au palais Brongniart l’année dernière, c’est le Beffroi de Montrouge qui a accueilli les deux journées de conférences cette année.
Le Beffroi n’a rien à envier au palais Brongniart en termes de cachet, le lieu était vraiment beau.
D’un point de vue fonctionnel, j’ai même beaucoup plus aimé ce nouveau lieu. Notamment parce que l’espace de pause était divisé en trois zones communicantes permettant de moins avoir un effet de grosse masse humaine comme on pouvait le ressentir l’année dernière dans l’unique énorme salle.
Au delà du visuel, le niveau sonore était aussi beaucoup plus confortable et permettait de bien mieux discuter qu’au milieu du brouhaha au palais Brongniart.
Autre nouveauté, toutes les conférences ont été diffusées en direct grâce à Veodem et toutes les vidéos sont archivées sur Livestream pour la salle Mœbius comme pour l’auditorium Blin ! De quoi rattraper les conférences loupées sans attendre le montage final !
Mieux encore, la vélotypie de la salle Mœbius a permis de fournir des sous-titres aux conférences qui ont eu lieu dans cette salle.
Enfin côté alimentaire (car oui, même si on se nourrit l’esprit pendant trois jours, il faut aussi manger), on a là aussi été très gâté. Après quelques petits problèmes de stocks l’année passée, on n’a cette fois-ci manqué de rien et tout était vraiment délicieux. Il y avait du chaud, du froid, des sandwichs, des verrines… dont certains végétaliens ! Comme quoi le staff essaie vraiment de penser à tous les publics.
Les conférences
Comme toutes les vidéos sont déjà en ligne, je ne vais pas faire un compte-rendu ultra détaillé et je vais juste revenir sur une petite sélection des conférences que j’ai suivies et particulièrement appréciées :
Qualité web : l’heure de passer à la caisse
À partir d’un petit jeu de rôle assez drôle, Élie et Nicolas proposent différentes pistes pour facturer la gestion de la qualité auprès des clients. La problématique étant surtout de faire savoir ce qui se cache derrière et pourquoi il vaut mieux s’en soucier.
Vous pouvez voir la vidéo en ligne : Qualité web : l’heure de passer à la caisse.
Le web fait pousser mes tomates
En commençant par faire un lien entre l’agriculture intensive et les projets web ratés, Olivier explique ensuite ce qu’est la permaculture et le parallèle qu’on peut faire avec un projet web réussi. J’ai particulièrement apprécié cette courte présentation.
Vous pouvez voir la vidéo en ligne : Le web fait pousser mes tomates.
Sortons l’intégration d’e-mails de la préhistoire
Ayant eu l’occasion de faire pas mal d’intégration d’e-mails par le passé, j’étais très curieux de voir cette conférence et elle vaut le détour. En plus de proposer un contenu très pointu, la présentation de Rémi ne manquait pas d’humour avec des extraits de Jurassic Park disséminés ici et là (ben oui, il parlait de préhistoire quand même !).
Vous pouvez voir la vidéo en ligne : Sortons l’intégration d’e-mails de la préhistoire.
La « logiciellisation » du web
Historiquement, on a d’un côté les logiciels installés sur notre machine et de l’autre le web qui donne accès à des documents en ligne. Après un petit historique, Jérémie explique comment ces deux univers se fondent de plus en plus l’un dans l’autre et donne des exemples d’applications qui sont déjà hybrides.
Vous pouvez voir la vidéo en ligne : La « logiciellisation » du web.
Petits secrets entre amis : les acteurs du web doivent ils prêter serment ?
En regardant les mots de passe enregistrés dans son navigateur, Jean-Philippe s’est un jour rendu compte qu’une grande quantité d’entre eux n’étaient pas les siens mais ceux de collègues, clients, amis… bref, il soulève la question de la confiance que tous ces gens mettent en nous. J’ai beaucoup aimé qu’il choisisse de parler de ce sujet sous l’angle de la confiance plutôt que celui de la sécurité et des risques pour la vie privée.
Vous pouvez voir la vidéo en ligne : Petits secrets entre amis : les acteurs du web doivent ils prêter serment ?.
Suite à sa conférence, il a lancé le site Le serment du beffroi de montrouge où il affiche le serment soumis pendant sa conférence et donne la possibilité d’ajouter sa signature si on adhère à ses principes.
Les ateliers
J’ai bien aimé chacun des ateliers auxquels j’ai participé mais j’ai particulièrement apprécié celui animé par Rémi et Delphine : Construire ensemble un enseignement du front-end pertinent, pédagogique et pérenne.
Au delà de l’intégration, je pense que le sujet de l’éducation et de la formation aux outils web (et informatiques en général d’ailleurs) est essentiel, c’est pour ça que j’ai participé à cet atelier. Parce que malgré une utilisation professionnelle ultra répandue, l’outil informatique est bien souvent très largement sous utilisé (voire mal utilisé) par manque de connaissances ou de compétences. Et on retrouve cette problématique dans l’intégration web aussi.
Rémi et Delphine ont d’abord présenté la problématique, à savoir comment former à l’intégration web et avec quels moyens. Vous pouvez trouver tous les détails de leur démarche sur github.
Après l’introduction de la démarche, ils nous ont fait faire un petit exercice pratique : en partant d’un bloc contenant une image, un titre et du texte, comment faire pour créer un lien sur l’ensemble du bloc ? Plusieurs solutions ont naturellement émergées et tous ensemble, nous avons pesé les avantages et inconvénients de chaque solution.
Une fois cet exercice fait, Rémi nous a présenté un exemple de fiche de formation (parti de l’exemple précédent).
À partir de cet exemple, nous avons ensuite réfléchi individuellement ou collectivement à d’autres cas pratiques pouvant donner lieu à la création d’une fiche de formation, sur le même modèle. Évidemment, l’atelier fut animé et il y a franchement eu une belle dynamique.
Bref, la solution soumise par Rémi et Delphine est pas mal du tout. Elle propose de prendre le problème à la base en donnant des outils aux formateurs directement et je pense que c’est une bonne piste. Parce que si un formateur n’a pas lui-même des outils et matériaux éducatifs corrects, comment peut-il former correctement ses élèves ?
La difficulté reste de donner une dynamique à la démarche sur un plus long terme. Le format d’atelier a permis d’avoir une bonne adhésion de chaque participant, notamment parce que réfléchir collectivement est toujours plus efficace et motivant que de faire son truc dans son coin. On a pu trouver des exemples pratiques à partir desquels créer des fiches supplémentaires. Mais une fois l’atelier terminé, l’enjeu est de faire perdurer la démarche.
À côté
Enfin, on ne peut pas parler de Paris Web sans parler de la dimension humaine. Cette année a été la plus riche pour moi, peut-être est-ce dû au fait que je faisais partie des orateurs.
En tout cas, en plus de retrouver plein de connaissances accumulées au fil des années, j’ai aussi eu le bonheur de découvrir pas mal de nouvelles personnes.
Je n’ai pas forcément pu parler énormément avec tout le monde mais ça reste quelque chose que j’adore dans Paris Web. Même en étant timide, on fait facilement des rencontres très intéressantes et on n’a pas de mal à trouver des sujets de discussion parce qu’on est tous animés par une passion commune.
Et il ne faut pas oublier le staff qui fait un travail de dingue pour répondre à tous les besoins. Ils travaillent même tellement bien qu’on ne se rend même pas compte, en tant que spectateur, de tout ce qu’il font tellement tout roule sans aucun problème.
Bref, merci de tout cœur à toutes les personnes qui me font passer trois journées magnifiques chaque année. Et merci encore plus au staff sans qui rien de tout ça ne serait possible !