genre: thriller, policier
année: 1959
durée: 2h15
l'histoire: Le publiciste Roger Tornhill se retrouve par erreur dans la peau d'un espion. Pris entre une mystèrieuse organisation qui cherche à le supprimer et la police qui le poursuit, Tornhill est dans une situation bien inconfortable. Il fuit à travers les Etats-Unis et part à la recherche d'une vérité qui se révèlera très surprenante.
la critique d'Alice In Oliver:
On ne présente plus Alfred Hitchcock, le maître du suspense, à qui l'on doit de nombreux classiques du cinéma, notamment Rebecca, Fenêtre sur Cour, Psychose, Le Crime était presque parfait, La Main au Collet, L'homme qui en savait trop, Les Oiseaux ou encore Frenzy, pour ne citer que ces exemples. Vient également s'ajouter La Mort aux Trousses, réalisé en 1959.
Au niveau de la distribution, ce long-métrage réunit Cary Grant, Eva Mary Saint, James Mason, Jessie Royce Landis, Leo G. Carroll, Joséphine Hutchinson, Oliver Platt, Philip Ober, Adams Williams et Martin Landau.
Comme d'habitude, Alfred Hitchcock effectue son caméo, celui-ci intervenant dès la deuxième minute du film. Le scénario de La Mort aux Trousses est en partie inspiré d'une histoire vraie : l'affaire dite « Galindez », un professeur enlevé en plein milieu de New York.
Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Le publiciste Roger Tornhill se retrouve par erreur dans la peau d'un espion. Pris entre une mystèrieuse organisation qui cherche à le supprimer et la police qui le poursuit, Tornhill est dans une situation bien inconfortable. Il fuit à travers les Etats-Unis et part à la recherche d'une vérité qui se révèlera très surprenante.
Le film contient quelques scènes d'anthologie. C'est par exemple le cas lorsque Roger Thornhill (Cary Grant) pense avoir rendez-vous avec l'agent fantôme Kaplan en rase campagne. Au lieu de la rencontre qu'il prévoyait, il se retrouve être la proie d'un petit avion dont les occupants finissent par le mitrailler. La séquence entière constitue un condensé de l'art et du génie du réalisateur.
La scène finale, dans laquelle les deux héros se retrouvent dans le train fonçant dans un tunnel et consomment leur amour est une des plus célèbres du cinéma. Pour l'anecdote, Cary Grant voulait déjà prendre sa retraite avant le tournage de La Mort Aux Trousses.
Finalement, l'acteur accepte mais est totalement déboussolé par le scénario qu'il estime illogique. Même chose pour le tournage. Cary Grant demandera plusieurs fois des comptes à Alfred Hitchcock sur les directions prises par le film. Qu'à cela ne tienne, au moment de sa sortie, La Mort aux Trousses remporte un énorme succès. Quelques temps plus tard, Cary Grant rencontrera par hasard Alfred Hitchcock et se prosternera à ses pieds, remerciant le réalisateur de lui avoir confié un si beau rôle.
La Mort aux Trousses constitue également le 23e long-métrage du maître du suspense. Le film met en scène un héros ordinaire, donc Roger Thornhill auquel il est facile de s'identifier.
Certes, comme je l'ai déjà souligné, La Mort Aux Trousses peut s'appuyer sur plusieurs séquences d'anthologie et à couper le souffle. Clairement, tout le talent et tout le génie d'Alfred Hitchcock sont présents sur cette pellicule. Toutefois, il ne faudrait pas oublier la performance de ses acteurs. Cary Grant interprète un personnage totalement dépassé par les événements.
C'est finalement un pion manipulé par une étrange organisation. Du jour au lendemain, Roger Thornhill passe d'un citoyen sans histoire à celui d'un dangereux espion qu'il faut à tout prix éliminer. Thornhill enquête et recherche sans le savoir la piste d'un fantôme.
A partir de là, le film oscille entre le thriller, l'espionnage et l'enquête policière. Alfred Hitchcock ne relache jamais la pression sur son personnage principal, qui n'a donc pas le temps de souffler, tout comme le spectateur. La Mort aux Trousses fonctionne alors sur un rythme effréné jusqu'à sa conclusion finale. J'ai déjà parlé de la performance de Cary Grant, mais comment ne pas évoquer le jeu tout en finesse d'Eva Mary Saint, à la fois belle, sensuelle, mystérieuse et énigmatique ?
Car oui, La Mort Aux Trousses, c'est aussi une histoire d'amour. Enfin, James Mason interprète un méchant charismatique. Bref, La Mort Aux Trousses réunit tous les ingrédients d'un grand classique "hitchcockien". Une réussite dans son genre, tout simplement.
note: 17/20