Responsable de plus de 6 millions de décès chaque année, soit plus que le Sida, la tuberculose et le paludisme réunis, l’AVC touche aussi les femmes. C’est l’un des principaux messages de cette Journée mondiale, relayé par la World Stroke Organization, qui montre que les facteurs de risque, l’incidence et les séquelles de l’AVC sont bien plus sévères chez les femmes.
Lié à l’obstruction ou à la rupture d’un vaisseau dans le cerveau, l’AVC touche chaque année 130.000 personnes en France, soit une victime toutes les 4 mn. Infarctus cérébraux (80% des AVC) et hémorragies cérébrales ou méningées, liés respectivement à l’occlusion ou à la rupture d’une artère cérébrale sont la conséquence de troubles cardiovasculaires tels que l’athérosclérose, l’artériosclérose, certaines angiopathie ou troubles de la coagulation. Parmi les facteurs de risque, majoritairement des facteurs évitables, comme le niveau de pression artérielle, l’excès de cholestérol, le diabète, l’obésité, la fibrillation auriculaire et des comportements à risque comme le tabagisme, une consommation d’alcool excessive et la sédentarité. Les séquelles de l’AVC sont sévères : Un an après l’accident 30 % des victimes sont décédées et, parmi les survivants, 40 % garderont des séquelles importantes à vie.
L’AVC n’est pas qu’une maladie d’homme : Cette Journée mondiale, centrée sur les Femmes, rappelle, en quelques chiffres que l’AVC concerne et frappe plus durement les femmes :
· Certains sous-types d’AVC présentent une prévalence plus élevée chez les femmes, tels que les AVC causés par une thrombose veineuse cérébrale et une hémorragie sous-arachnoïdienne anévrismale.
· Certains facteurs de risque sont plus fréquemment retrouvés chez les femmes : 20% des femmes présentent au moins un risque d’AVC parmi le diabète, les migraines avec aura, la fibrillation auriculaire, la dépression et l’hypertension artérielle. De nombreux facteurs de risque sont spécifiques aux femmes (comme la grossesse, la prééclampsie, l’utilisation de certains contraceptifs oraux, de l’hormonothérapie à la ménopause, les changements hormonaux et le diabète gestationnel).
· Les séquelles sont généralement plus graves dont un déclin cognitif plus sévère et un risque supérieur d’institutionnalisation et de dépression post-AVC. A circonstances égales, les femmes victimes d’un AVC ne bénéficient pas de soins aussi adaptés que les hommes.
· Les taux de mortalité liés sont supérieurs chez les femmes : 60% des décès par AVC concernent des femmes,
· C’est aux femmes que revient la prise en charge des proches, avec un risque élevé de détérioration de la santé mentale chez les femmes qui s’occupent d’un conjoint victime d’un AVC.
Les femmes tardent à se faire soigner : Même si les femmes connaissent généralement mieux les symptômes d’un AVC et les traitements correspondants que les hommes, elles tardent à se présenter à l’hôpital après l’apparition des premiers symptômes, tout comme en cas de crise cardiaque, et sont moins susceptibles de savoir que le traitement doit être instauré dans un délai de 4 heures et demie après la survenue de l’AVC.
· une faiblesse musculaire, une paralysie d’un ou plusieurs membres ou du visage,
· une perte de sensibilité ou un engourdissement d’un ou plusieurs membres ou du visage,
· des difficultés d’élocution,
· des troubles de la vision,
· des troubles de l’équilibre ou de la coordination des membres,
· des troubles de la vigilance pouvant aller jusqu’au coma,
· un mal de tête brutal, intense et inhabituel.
Quel que soit le sexe, la prévention, par un mode de vie sain, reste donc la meilleure stratégie pour lutter contre les AVC.
Source: World Stroke Organization World Stroke Campaign