Chers lecteurs,
Aujourd’hui je reviens pour vous parler d’un livre qui a eu beaucoup de succès sur la blogosphère, mais pas que ! Pour ma part, je suis assez mitigée en ce qui le concerne. Malgré le talent de l’auteur, la fin m’a beaucoup déçue… Mais je vous laisse découvrir ça !
Genre : Roman
L’histoire : « Les femmes pressentent toujours ces choses-là. Lorsque Jocelyne Guerbette, mercière à Arras, découvre qu’elle peut désormais s’offrir tout ce qu’elle veut, elle se pose la question : n’y a-t-il pas beaucoup plus à perdre ?
Grégoire Delacourt déroule ici une histoire forte d’amour et de hasard. Une histoire lumineuse aussi, qui nous invite à revisiter la liste de nos envies. »
Citation : « Etre riche, c’est voir tout ce qui est laid puisqu’on a l’arrogance de penser qu’on peut changer les choses. Qu’il suffit de payer pour ça. Mais je ne suis pas riche. Je possède juste un chèque de dix-huit millions cinq cent quarante-sept mille trois cent un euros et vingt-huit centimes, plié en huit, caché au fond d’une chaussure. Je possède juste la tentation. Une autre vie possible. Une nouvelle maison. Une nouvelle télévision. Plein de choses nouvelles. Mais rien de différent »
Mon avis : J’ai eu envie de découvrir ce livre, de 1, parce que je voulais absolument voir ce que donnait un roman qui fait autant parler de lui, et suivre le mouvement, et de 2, parce que je trouvais le thème vraiment intéressant : que faire si d’un coup, on gagne 18 millions d’euros au loto ?
On fait donc la rencontre de Jo, Jocelyne, et de son mari, Jocelyn. Tous deux vivent une petite vie tranquille, banale, loin de leurs enfants. Mais ils sont heureux, et c’est un peu ce qu’essaie de nous prouver Jocelyne quand, du jour au lendemain, elle se découvre gagnante de plusieurs millions.
J’ai trouvé la façon qu’a Jocelyne terriblement touchante. Les phrases, très simples, nous percutent. Je me suis reconnue en Jo, sous certains aspects. Elle ne souhaite que son bonheur, et pourtant, quelque chose de terriblement injuste va lui arriver.
La recette du bonheur n’existe pas, et c’est une phrase que j’aime bien garder en tête. Souvent, on a tendance à croire que l’ingrédient principal, c’est l’argent. Mais ça ne l’est pas. Pas toujours, et je préfère même dire jamais. Ce que j’ai énormément dans ce livre, c’est qu’on nous le dit, on nous le répète.
Jocelyne est vraiment extrêmement raisonnable, je trouve. Elle ne sais tout d’abord pas quoi faire de cette si grosse somme. Alors elle réfléchit. Elle écrit des listes. Elle rumine. J’ai bien aimé la narration, la manière dont Jocelyne décrivait sa vie, son propre bonheur que tout le monde méprise « parce que de toute façon, elle est pas riche. Elle est pas heureuse ». Cette femme m’a prouvé que non, bonheur n’est pas égal à argent. J’ai trouvé ce message extrêmement beau.
Mais lorsque enfin elle prend sa décision, définitive, qu’elle trouve la plus amène à ne pas faire fuir sa vie qu’elle trouve belle, où elle est heureuse, la chute arrive, et je me suis sentie vraiment mal. Je ne l’avais pas vue venir, tout simplement. Je m’imaginais autre chose, à l’opposé de ce qu’il s’est passé. La fin m’a sincèrement déprimée, pour tout vous dire.
*ATTENTION !!! RISQUE DE SPOILER*
Ce qui m’a le plus déprimée, ce sont ces sentiments qui se sont succédés : la colère, la déception, la tristesse, les regrets…. Mais le pire, c’est que l’auteur arrive à nous faire haïr un personnage, puis nous faire ressentir de la pitié pour lui. À un moment, j’ai vraiment souhaité que tout redevienne comme avant, que les choses s’arrangent, et qu’une telle erreur puisse être pardonnable.
Les 50 dernières pages m’ont complètement déprimée, car pas une once d’espoir n’est apparue. La fin m’a tout simplement fait détester la nature humaine… Je me demandais si l’auteur ne nous offrirais pas de quoi remonter à la surface sans haine, mais malheureusement, on ne nous apporte ni réconfort, ni consolation. Je me suis imaginée, à la place de Jo, à la place de Jocelyne, j’ai essayé de les comprendre. Je me suis imaginée vivant leur vie, je me suis sentie comme eux. Seule. Vide. Pathétique. Trahie. Cette fin est bien trop cruelle, bien trop dure. On a presque envie de crier que la vie ne mérite pas d’être vécue pour qu’on en arrive à ça.
*FIN DE RISQUE DE SPOILER*
En revanche, même si mon avis sur ce livre est – comme vous pouvez le voir – très mitigé, je dois admettre que l’auteur a beaucoup de talent. En tout cas, c’est mon ressenti personnel. Faire vivre ses personnages pour le lecteur, et lui faire ressentir tous leurs sentiments, c’est vraiment difficile. Et c’est un exploit parfaitement accompli avec ce livre. J’ai réussi sans presque aucun effort à comprendre les personnages et leurs intentions. L’auteur à également le don de nous faire aimer à travers ses mots les choses simples de la vie, qu’on pourrait croire insignifiantes. C’est également une belle philosophie.
Ma note : 6/10. Ce court roman aurait pu être un livre très sympathique, si je m’étais arrêtée avant le dernier quart du livre. Malheureusement, la fin a plombé le reste du livre, qui était pour moi jusque-là une très bonne lecture. Je suis désolée que ça n’est pas marché, j’avais vraiment envie d’apprécier ce livre et j’y ai mis tout mon cœur pour que ce soit le cas, pourtant… Peut-être me faudrait-il plus de maturité…? Mais c’est simple, lorsque j’ai fini ce livre, j’ai eu envie d’aller m’enterrer, ou passer trois jours sous une couette. J’étais dégoûtée de la vie, de l’amour, des hommes et de tout le reste. Car franchement « Je suis aimée. Mais je n’aime plus », je crois bien que ce sont les phrases les plus tristes que je n’ai jamais lues dans un roman. Et c’est bien dommage, car je tiens à le souligner, le reste du livre m’a beaucoup plu. Mais voilà, une fin pareille, c’est un peu déprimant, ma foi.
Je pense avoir été un peu dure avec ce roman, mais il est vraiment tombé au mauvais moment… J’étais déjà assez déprimée sans rien, alors quand je l’ai acheté et commencé ma lecture… Autant vous dire que c’est comme arroser un jardin quand il pleut. C’est trop. Trop d’eau, trop d’irrigation. Ça ne fonctionne pas.
Du coup, forcément, je ne vous conseille pas ce livre, mais alors SURTOUT PAS si vous avez un coup de mou, ou des problèmes de cœur. Vous pouvez tenter votre chance lorsque vous êtes sûrs que rien ne pourra freiner votre bonheur, mais soyez prévenus… ;-) Bien sur, ce n’est que mon avis. Beaucoup de personnes l’ont adoré, alors si vous souhaitez quand même vous lancer, ignorez ma chronique et allez plutôt voir celles d’autres blogueurs plus enthousiasmés par ce roman ! :-)
Le petit truc en plus…
La liste de mes envies a été adapté au cinéma le 28 mai 2014, puis en DVD. Pour voir la bande-annonce, c’est par ici !
Avez-vous lu ce livre ? Vous a-t-il plu ? Moi en tout cas, le film me tente beaucoup ! ;-)
Lilou