genre: biopic, arts martiaux
Durée: 3h55
Année: 2011
l'histoire: Le parcours exceptionnel de Bruce Lee, de ses années d’apprentissage à son triomphe planétaire, de ses débuts à Honk Kong à son arrivée aux Etats-Unis, de sa jeunesse à sa mort tragique, illustrant la légende de combats plus vraies que nature.
La critique d'Alice In Oliver:
Ce n'est pas la première fois que le cinéma nous propose un biopic sur Bruce Lee. Souvenons-nous de Dragon, l'histoire de Bruce Lee de Rob Cohen, une première tentative pour le moins peu convaincante et trop hollywoodienne pour s'imposer comme une référence.
En tout cas, ce premier biopic a permis de comprendre que s'attaquer à la légende des arts martiaux n'était pas chose aisée. Et ce qu'a parfaitement compris Li Wen Qi, le réalisateur de La Mémoire du Dragon, sorti en 2011. A la base, ce téléfilm de plus de trois heures et en deux parties devait faire l'objet d'une série télévisée de 50 épisodes. Pour l'anecdote, La Mémoire du Dragon est produit par Shannon Lee, soit la fille de Bruce Lee elle-même.
Déjà, la première difficulté est de trouver un acteur qui ressemble à la fois au Petit Dragon et qui est capable d'effectuer les prouesses les plus insensées. En l'occurrence, Li Wen Qi choisit de faire appel à Danny Chan Kwok Kwan. Premier constat: la ressemblance avec le modèle original est frappante et même bluffante. Ensuite, Danny Chan Kwok Kwan en se contente pas de copier poliment son modèle. Visiblement, l'acteur s'est totalement approprié les mimiques, les gestes et les rictus de Bruce Lee sans pour autant verser dans la caricature.
Sur ce dernier point, La Mémoire du Dragon est nettement plus convaincant que le biopic de Rob Cohen. Pas trop difficile en même temps...
Au niveau de la distribution, Li Wen Qi a le mérite de choisir quelques visages connus du cinéma d'arts martiaux: Ray Park, Mark Dacascos, Gary Daniels et Michael Jai White ont fait leurs preuves par le passé. Ils viennent apporter un petit plus à ce biopic particulièrement ambitieux.
Cette fois-ci, pas question de brosser un portrait édulcoloré de la star du cinéma d'arts martiaux. Au contraire, dans La mémoire du dragon, Bruce Lee est montré sous un jour arrogant et impatient. Son but ? Devenir le meilleur, écraser les plus grands maîtres des arts martiaux pour imposer sa propre discipline, donc le Jeet June Do.
A d'autres moments, le portrait est un peu plus élogieux et nous présente un homme déterminé, hostile au racisme et prêt à tout pour ressouder les peuples à travers les arts martiaux (ce qui sera très mal perçu par certains contestataires). A partir de là, le scénario du film se concentre sur les principaux événements de la (courte) vie du Petit Dragon, de son adolescence jusqu'à sa mort, à l'âge de 33 ans. Attention SPOILERS ! Le parcours exceptionnel de Bruce Lee, de ses années d’apprentissage à son triomphe planétaire, de ses débuts à Honk Kong à son arrivée aux Etats-Unis, de sa jeunesse à sa mort tragique, illustrant la légende de combats plus vraies que nature.
Seul petit regret: la qualité de la réalisation. Visiblement, Li Wen Qi a revu ses ambitions à la baisse. Conçu finalement comme un téléfilm, La Mémoire du Dragon n'offre pas une mise en scène exceptionnelle et inoubliable. Toutefois, dans l'ensemble, les séquences de combat sont suffisamment nombreuses pour susciter l'intérêt. Sur ce dernier point, la qualité des combats est parfois inégale. Néanmoins, Danny Chan Kwok Kwan fait le job, mais ses qualités athlétiques et martiales auraient mérité d'être mises davantage en valeur par la caméra de Li Wen Qi, pas toujours à la hauteur du rendez-vous. Mais ne soyons pas trop sévère, La Mémoire du Dragon se révèle largement supérieur à la bouserie tournée par Rob Cohen presque 20 ans auparavant.
Les fans du Petit Dragon, qui attendent depuis longtemps une adaptation digne de nom, devraient trouver leur compte.
Note: 14/20