Selon Yoritomo Tashi, philosophe chinois du XII ième siècle, être timide serait néfaste pour la santé car cette affection nuirait au bon équilibre de l'individu lequel est sujet à des émotions intenses liées à son état.
Ce phénomène amène le trouble et l'embarras se traduisant par des balbutiements qui si aucune correction n'est apportée, se termine par une véritable infirmité qu'est le bégaiement.
Sans aide extérieure, les timides en arrivent à ne plus pouvoir parler sans que survienne cette gêne qui à terme les jette dans une confusion totale.
Par définition, une personne timide est isolée et si elle est atteinte par le bégaiement, elle peut répugner à tout ce qui peut manifester son infirmité.
Les bègues peuvent en arriver à devenir hypocondriaques dont les origines se trouvent à la genèse de leur timidité.
Le seul moyen de guérir les bègues réside dans une volonté ferme axée sur la persévérance et la force du vouloir.
Car ces personnes doivent tout d'abord lutter contre elles mêmes en se persuadant qu'elles peuvent si elles veulent intensément guérir.
Il est indispensable de réveiller en elles une confiance en soi qui est la base de tout traitement efficace.
Cela est un cap difficile à franchir car, par nature, un bègue est peu porté sur la franchise et l'estime de soi.
Les bègues ne sortiront de leur isolement que si ils luttent contre une forme de déprime qui les empêchent de soutenir un combat contre eux mêmes.
L'aide dont ils ont besoin est avant tout psychologique. Il est nécessaire de modifier leur vision d'eux mêmes et de les amener a voir les choses sous leur jour réel et non pas selon leur perception, laquelle est par définition tronquée par leur infirmité.
L'entourage familial est fondamental dans cette thérapie. Comme l'a dit Lao Tseu, " Un voyage de mille lieues commence par le premier pas ".
C'est dans cet univers familier que les premières actions doivent s'ébaucher dans un cadre où le bègue sait ne pas avoir à redouter cette émotion si caractéristique annonçant l'arrivée imminente de la panique à la seule idée de parler.
Ce travail de longue haleine sera intensifié au fil des résultats un peu comme un marathonien allonge les distances pour parvenir à couvrir la totalité du parcours.
Pour ces personnes, oser sortir de leur solitude et affronter le monde réel est un véritable parcours du combattant qui doit être composé de petites victoires, celles-ci entraînant des succès plus notables.
Les personnes affectées de bégaiement suscitent souvent la moquerie avec pour conséquence inévitable de créer un climat de peur qui engendre fatalement l'apparition de ce que le bègue craint le plus.
Dans ce monde formaté et prévisible une attention pour autrui et une sollicitude sincère pourraient changer la face de notre existence.
Ce qui peut être fait pour les autres n'est jamais vaine chose car cela élève l'âme.