Edgar Morin est le promoteur de la pensée complexe. Par ce terme, il faut entendre l’abandon d’une logique linéaire bâtie sur des lois fixes et des dogmes, donc qui disjoint et réduit les connaissances, au profit d’une pensée qui sépare et relie. Elle serait transdisciplinaire, dialogique, systémique, prendrait en compte les phénomènes d’auto-organisation, d’autonomie, d’interdépendance qui existent à la fois dans la réalité physique, biologique, psychique, culturelle, historique et sociale.
Plutôt que d’opposer des antagonismes irréductibles et de séparer sciences exactes et humanités, de survaloriser le quantitatif sur le qualitatif, de ne valoriser que l’économie et la technique, la pensée complexe s’efforcerait de développer la compréhension mutuelle et la connaissance de la connaissance. Toute crise, par définition, peut être régressive ou créatrice. Il nous faut donc agir, développer une écologie de l’action, car la rationalité et la science actuelles ne suffisent plus à nous assurer d’un bonheur à vivre, d’une liberté ni non plus d’une action adaptée à l’incertitude face au réel.
Or les enseignements actuels de l’école ne sont nullement adéquats car ils ne délivrent que de façon lacunaire un enseignement à vivre, celui du « bien-vivre ».
D’autre part, l’école est soumise à la pression que lui imposent l’économie libérale, les médias et le développement d’Internet…
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