La diététique chinoise fait partie intégrante de la médecine traditionnelle chinoise (MTC), et ce au même titre que l’acupuncture, les exercices énergétiques (Tai-chi), la pharmacopée chinoise ainsi que le massage Tui Na.
I. Un soupçon de théorie…
Sur le plan strictement théorique, il convient de prendre connaissance du principe selon lequel chaque aliment est doté de propriétés particulières.
Ces dernières ont la faculté de pouvoir entrainer une action ou une réaction au niveau d’une ou de plusieurs parties du corps et par conséquent d’être en mesure de lutter contre des maladies.
Cette approche est fondée sur les 3 principes fondamentaux ou dogmes de la médecine traditionnelle chinoise.
- Le Qi.
- Le Yin.
- Le Yang.
II. Les critères d’appréciations des aliments
Selon la diététique chinoise, chaque individu est unique. Cela implique que chaque personne présente une réceptivité différente par rapport à un même aliment. La classification des aliments s’effectue de façon qualitative et non telle que les Occidentaux la conçoivent, c’est-à-dire en fonction des éléments chimiques et biologiques.
Les 4 différents modes de classification des aliments
1° La vitalité inhérente à chaque aliment.
En fonction de sa fraîcheur et de son mode de culture, de production ou d’élevage. Selon son mode de cuisson, s’il a été ou non transformé, voire irradié. Un aliment faisant l’objet d’une vitalité élevée est considéré comme une source de bienfaits.
2 ° La nature de chaque aliment.
Cela prend en compte les effets produits par un aliment sur le corps.
Il est question d’effet thermique, physiologique, autrement dit de l’action qu’il produit sur tout ou partie du corps.
Cette évaluation s’effectue en fonction des natures suivantes :
- Froid : soutien l’énergie Yin (asperge, céleri, banane, tomate, crabe).
- Frais : ralentissement des réactions de l’organisme (blé, blanc d’œuf, aubergine, huître).
- Neutre : c’est-à-dire aucun effet thermique (beurre, boudin, arachide, chou, ananas).
- Tiède : augmentation du métabolisme (riz, poulet, oignon, citrouille).
- Chaud : fortification du Yang (piment, gingembre sec, alcools forts).
Il faut savoir qu’il est recommandé de faire en sorte que chaque nature soit présente au cours d’un repas, mais seulement dans des proportions qui respectent la particularité de chaque individu.
3° La saveur de chaque aliment.
Il existe différents types de saveurs (salée, acide, amère, douce, piquante) et chacune entraine une action bien spécifique dans l’organisme. Ainsi, chaque organe est ciblé, ce qui impacte positivement l’état général.
Liste des types de saveurs :
- Salé (algues, sauce soja, crabe, canard).
- Acide (cerise, raison, tomate, fromage).
- Amère (vinaigre, laitue, rhubarbe, foie de porc).
- Douce (tofu, réglisse, carotte, bœuf).
- Piquante (coriandre, radis, oignon, sauce de soja).
4° La forme de chaque aliment.
Elle prend en compte les 3 caractéristiques suivantes :
- La couleur (blanc, jaune, rouge, noir, vert).
- La consistance (fibreux, croquant, charnu, mou, dur).
- Le degré d’hydratation (humide ou sec).
Il convient souligner que la diététique chinoise est relativement pointue. Il est vrai qu’elle peut paraître assez complexe pour les non-initiés. Cependant, il n’en demeure pas moins que la diététique chinoise est riche en enseignements tellement elle est empreinte de culture et surtout efficace…